Voeux de M. Brahim Hammouche, Député de Thionville - Ouest, Moselle, lors de la Cérémonie des Vœux qu'il a organisé jeudi 24 janvier dans la commune de Terville au 112.
Ci apprès mes photos, le texte des vœux et l'article du RL.
Je vous invite à lire le texte car le RL n'a pas pu tout résumer et il y a quelques passages intéressant fortement les habitants de la vallée de la Fensch.
Entre autre il est question d'union, de projets d'avenir et de subventionnement.
Article du RL:
Organisation du grand débat, A31 bis, hauts-fourneaux et hôpital de Hayange… Brahim Hammouche, député de Thionville Ouest, a rappelé, jeudi, ses positions sur les dossiers locaux qui seront encore discutés en 2019.
député de Thionville Ouest, a saisi l’occasion de ses vœux à la population pour mettre en avant la nécessité de co-construction entre les acteurs. Dans cet état d’esprit, il a notamment encouragé les maires à organiser dans leur commune le grand débat national souhaité par le gouvernement. Dix débats sont attendus sur la circonscription.
Au niveau local, Brahim Hammouche a tenu à rappeler ses positions sur quelques dossiers fondamentaux.
« Je m’oppose totalement à la saignée de Florange », a insisté le député, s’avouant sceptique quant à la possibilité d’un itinéraire en tunnel au vu du surcoût financier. Il préconise clairement le tracé F10 (incluant depuis Richemont, la traversée d’Illange et de Terville), avec « des garanties données à mes amis Pierre Cuny de déclassement de l’autoroute actuelle et à Patrick Luxembourger de préservation de la zone réservée à sa future ZAC. »
Pour Brahim Hammouche, l’attractivité du Val de Fensch ne serait pas mise en péril par ce tracé. « Je reçois plus d’appel inquiet pour la TransFench que pour l’A31 bis … »
Brahim Hammouche a rappelé l’engagement pris par la ministre, Agnès Buzyn, qu’il n’y aurait pas de fermeture d’hôpitaux. « Dans le cadre d’échanges réguliers avec la direction du CHR Metz-Thionville et l’ARS, nous étudions les possibilités de développement de l’hôpital de Hayange. » Le député souligne l’ouverture prévue d’une Maison d’accueil spécialisée d’ici fin 2019. Et annonce la réouverture de 12 lits d’ici la fin du mois. Par ailleurs, il souhaite être en première ligne pour permettre à l’hôpital de Hayange d’obtenir le label Hôpital de proximité, annoncé dans le plan santé gouvernemental, et permettre l’ouverture de “petites urgences”.
Sur ce sujet, « il y a eu beaucoup d’agitation sur les réseaux sociaux entre Noël et Nouvel an, il aurait été préférable de s’agiter en amont […] » Brahim Hammouche rappelle l’engagement de Bruno Lemaire. « Le ministre de l’Economie est prêt à nous accompagner si nous apportons des projets sérieux. » Et d’interpeller l’assemblée : « Et si on se concentrait sur des projets structurants vitalisant pour la Fensch vallée ? »
À l’occasion de ses vœux à la population, Brahim Hammouche a tenu à honorer quatre citoyens, « des personnalités qui marquent le territoire et qui incarnent les quatre R de la République : reconnaissance, résistance, résilience (la capacité à rebondir), reliance (la capacité à transmettre) […] »
Patrick Luxembourger , maire de Terville, « pour sa capacité à rebondir, à résister au consensus mou, à défendre ses points de vue avec humour […] ».
Yvette Carcereri , pour les actes de bravoure effectués durant la Seconde Guerre mondiale par la jeune femme de Moyeuvre-Grande.
Anne Duflot-Allievi , présidente de l’antenne hayangeoise du Secours Populaire français, pour son combat pour que le droit des bénéficiaires reste respecter contre l’acharnement du maire de Hayange.
Hasudine Ibrahimovic , comme l’exemple d’une intégration réussie. Ce Hayangeois originaire de Bosnie vient d’être naturalisé français. Il s’était notamment illustré en 2014 en portant secours à ses voisins lors de l’incendie d’un immeuble à Saint-Nicolas-en-Forêt.
C’est la deuxième année que je présente mes vœux, l’an dernier à Uckange, cette année à Terville dans cette agglomération dynamique et attractive de Thionville-Porte de France. Et, tous les ans je vous convierai à cette rencontre dans une des 5 agglomérations que comporte ma circonscription. Un mandat de 5 ans pour 5 agglomérations différentes les unes des autres et dont un grand nombre de communes m’accueille dorénavant régulièrement et chaleureusement.
Je veux dès à présent saluer l’engagement des élus locaux, des bénévoles qui font vivre notre tissu associatif et des citoyens déterminés qui dans cette 8e circonscription de Moselle animent le quotidien pour que chacun puisse trouver sa place.
L’année 2017 s’est terminée sur une profonde crise sociale, civique et morale dans notre Pays.
La colère continue à s’exprimer. Une colère qui couvait depuis 30 ans en raison de l’accroissement des inégalités et d’une paupérisation qui vient à atteindre 9 millions de personnes dont des femmes isolées, des familles monoparentales, des jeunes de moins de 18 ans, et des moins jeunes qui ont traversé cet « exil intérieur » qui sépare des millions de personnes humaines de leur propre pays. En réalité, point d’égalité ni de liberté sans fraternité, ce respect mutuel de toutes et tous, cette solidarité républicaine active qui permet de sortir de la scandaleuse misère du monde !
Cela fait trop longtemps que les fins de mois sont difficiles et parfois même des débuts de mois compliqués pour certains de nos concitoyens. Cela, je l’avais pointé dans mon rapport pour avis de la « mission solidarité, insertion sociale et égalité des chances » que j’enverrai prochainement à l’ensemble des maires de ma circonscription pour qu’ils puissent le transmettre à leurs CCAS respectifs, quelques exemplaires sont à disposition pour ceux qui le souhaitent à la fin de notre cérémonie.
Les images des dernières semaines se sont vues mêlées violences et revendications des plus hétérogènes certes mais pour certaines audibles et légitimes. Ce fut le sens des mesures d’urgence économiques et sociales adoptées en décembre dernier à l’Assemblée pour un montant de plus de 10 milliards d’euros pour lesquelles je fus porte-parole de mon groupe politique le MoDem.
Il est temps d’écrire un nouveau contrat social, civique et moral pour qu’on en finisse avec ces images de nos institutions bafouées dans ses symboles telle cette Marianne ou cet Arc de Triomphe vandalisés.
Lors de mes rencontres avec les Gilets Jaunes, que j’ai souhaité discrètes, et dont certains sont ici ce soir dans cette salle, j’ai pu entendre du désarroi et de l’abandon non pas depuis 20 mois mais depuis de nombreuses années, de trop nombreuses années de galère. 30 ans que ça dure !
Il est temps de construire un nouvel Etat-providence du XXIe siècle.
Il est temps de se saisir de cette demande de justice sociale sans mépris ni méprise. La République a de nouveau rendez-vous avec son peuple. Le peuple a de nouveau rendez-vous avec son destin. Ce destin nous voulons radicalement le transformer et trouver collectivement le chemin de l’émancipation et de l’éradication des inégalités de destins justement. Éradiquer la grande pauvreté, c’est souhaitable et réalisable. J’ai à ce titre participé au sein d’un groupe de travail au Ministère des Solidarité et de la Santé à l’élaboration de la stratégie interministérielle de lutte contre la pauvreté.
Ensemble sous les auspices de la République unie et solidaire, nous réussiront. C’est un impératif pour notre République. La justice sociale, c’est non seulement la promesse de la République mais c’est surtout son cœur battant.
OUI, il y a des personnes qui se trouvent effectivement en grandes difficultés dans leur vie quotidienne. Certains travaillent et n’arrivent pas à vivre dignement de ce travail. D’autres sont au chômage depuis des années et ne savent pas si elles retrouveront une activité professionnelle un jour. C’est une réalité, parmi d’autres, qu’on ne peut nier. La peur aussi d’un déclassement générationnel est aussi présent dans tous les esprits.
Je pense aussi à ces retraités que j’ai reçus à ma permanence récemment avec lesquels nous avons évoqué les réformes des retraites qui ont été engagée par les Gouvernements successifs. Cette année 2019 sera celle d’une grande réforme des retraites qui engagera ce virage systémique d’un système unifié et universel toujours annoncé depuis le programme du Conseil National de la Résistance et jamais réalisé. Nous le ferons ensemble et je proposerai en ce sens des ateliers participatifs au printemps prochain, en ma qualité entre guillemet d’Ambassadeur Retraite pour à la fois une phase d’écoute et d’échange et une qui sera suivie à partir d’avril d’une deuxième phase avec des propositions plus concrètes.
J’ai une pensée également pour mes collègues, personnels hospitaliers, qui travaillent dans des services saturés et qui ne comptent plus leurs heures supplémentaires passées auprès de leurs patients, à l’hôpital ou des résidents en Ehpad. Ces professionnels du soin, de la relation humaine confrontés à des injonctions paradoxales où l’éthique de soin s’épuise dans un épuisement à la fois physique et psychique qu’on appelle dorénavant « le burn out ».
Je tiens à saluer les enseignants et les responsables d’établissements présents ce soir également, qui continuent par vocation et en conscience à accompagner les élèves dans leur parcours scolaire y compris dans des zones difficiles.
Je tiens à souligner combien nos forces de l’ordre méritent notre considération. Cet engagement de proximité et du quotidien est difficile, exposé et dangereux même lors d’interventions où les injures se mêlent parfois aux blessures. Il en est de même de nos sapeurs-pompiers. Je veux leurs rendre un hommage appuyé et leurs dire mon immense respect pour ce choix de vie consacré à la protection des personnes, de l’ordre public et des valeurs républicaines.
Une partie des Français se plaignent « de ne pas être entendus ». Pour d’autres, la parole politique est une parole perdue et est elle même inintelligible. Et, pour d’autres pour l’instant heureusement peu nombreuses, l’agressivité verbale va jusqu’à utiliser des mots que l’histoire a pourtant condamnés et sont persuadés que les extrémistes nationaux ou locaux seraient un remède aux difficultés rencontrées quotidiennement.
NON, ne nous laissons pas tromper ! Les extrêmes ne font qu’exploiter des souffrances réelles à des fins illusoires et électoralistes. Ces derniers viennent maintenant s’infiltrer dans les manifestations de rue, souhaitant un chaos général et de violences en violences veulent récupérer un combat qui ne les a pas attendus et qui n’est pas le leur. Nous avons à Hayange ce type d’imposture dans le cas de son maire RN ex-FN, ex-LO, ex-NPA, et pour 2020, décernons la médaille d’ex-maire à notre grand absent du conseil régional. A l’imposture s’ajoute l’indécence d’exposer des gilets jaunes tel des trophées de chasse sur la façade de l’Hôtel de Ville. Au fronton d’Hayange seul la devise universelle de notre République fraternelle devrait briller. Que cette année 2019, voit tous les républicains se retrouver pour qu’au fronton de la Mairie, on puisse à nouveau épeler avec nos enfants la belle devise citoyenne de Li-ber-té, E-ga-li-té, Fra-ter-ni-té !
Entendre cette demande de reconnaissance et ces revendications est nécessaire mais dans un contexte qui doit maintenant s’apaiser. Il est urgent de retrouver ce besoin de concorde et de solidarité. Prendre le temps de nous écouter et de nous comprendre.
Ré-enracinons la démocratie, le dialogue constructif, l’idée qu’avoir raison ne donne pas tort aux autres, laissons de la place à la parole contradictoire, sortons de la tyrannie du consensus mou, entrons dans la créativité.
Aux formules absolues qui servent de verrous au conformisme, je préférerai toujours le contrat de la co-construction au fracas de la pulsion destructrice.
La sérénité s’impose donc pour entrer dans le débat, le grand débat. Ce débat national concernera quatre grandes thématiques : « la transition écologique », « la fiscalité et les dépenses publiques », « la démocratie et la citoyenneté », « l’organisation de l’Etat et des services publics ». Pour ma part, j’attends de ce débat qu’il dépoussière nos pratiques démocratiques dans le sens de l’intérêt général. C’était déjà le sens de ma candidature aux élections législatives de 2017. Vous connaissez mon attachement à la qualité des relations humaines, aux contact de terrain et à la proximité. Il est fondamental de recréer du lien entre tous dans cette période turbulences et de déliaison sociale. C’est dans cet état d’esprit de co-construction que j’ai adressé ces jours-ci un courrier aux maires des communes de la circonscription pour les informer du dispositif mis en place par le gouvernement à cet effet, pour les encourager aussi à organiser dans leurs communes respectives ce grand débat et enfin pour leur proposer de les accompagner dans leurs démarches pour ceux qui le désirent.
A partir de mars des conférences régionales seront également organisées associant des Français tirés au sort à des représentants de diverses parties prenantes. Souhaitons ensemble avec nos convictions et nos différences que ce débat national se transforme en réussite collective au service de notre République. 10 débats seront normalement programmés sur la circonscription. Les mairies de Rosselange, Clouange, Nilvange et Aumetz sont déjà intéressés.
Premier débat national le vendredi 1/02/2019 à Rosselange à la salle Fort Chabrol.
Ce grand débat nous permettra de sortir de l’illusion qu’il y aurait à vouloir à avancer seul et d’aller trop vite. Construisons plutôt ensemble et directement, ce sont les deux leçons que je retiendrai des mouvements récents et de mon expérience de parlementaire.
Alors, comment faire en sorte d’avancer ensemble en permettant à la France de se redresser économiquement parlant, sans laisser de côté ceux d’entre nous qui sont les plus fragilisés ? Je pense pour ma part que les solutions, pour qu’elles soient efficaces et pérennes, doivent faire l’objet de coopération entre différents acteurs : l’Etat bien-sûr, les corps intermédiaires évidemment et les Français passionnément. Elles doivent avoir lieu dans un esprit co-constructif, de neutralité bienveillante des uns envers les autres, dans une écoute attentive et un accueil inconditionnel. C’est une nécessité, c’est fondamental et c’est vers cela me semble-t-il que nous devons tendre, si nous souhaitons offrir à nos enfants un meilleur avenir et si nous voulons que la France puisse répondre aux défis de demain. Cette société inclusive est au cœur de notre action pour changer les regards particulièrement vis-à-vis des personnes en situation de handicap, à faciliter la vie au quotidien par une société plus accessible et à apporter des réponses effectives aux besoins des personnes quel que soit leur handicap et leur âge dans tous les secteurs.
La France est un pays qui a la passion de l’égalité. Nous sommes habités par notre passé et notre quête d’égalité et de fraternité. Ce sont nos identités plurielles qu’il nous faut bien-sûr conserver. Mais il est nécessaire aussi de trouver des traits d’union qui nous permettent à tous d’établir des ponts entre les uns et les autres pour construire un projet de société durable, équitable et solidaire au sein d’une France forte dans le monde.
Dossiers locaux :
En tant que parlementaire, j’ai aussi à cœur d’être utile, à mes concitoyens bien-sûr, quand il m’interpelle pour me faire part de leurs difficultés ou préoccupations dans la vie quotidienne, aux élus locaux pour faire avancer les choses sur les dossiers locaux en étant facilitateur entre eux et le Gouvernement et les services de l’Etat mais aussi en donnant mon positionnement et mes propositions sur les dossiers fondamentaux pour le devenir de notre territoire. A plusieurs reprises, cette année j’ai pu apporter ma pierre à l’édifice et faire avancer les choses entre les acteurs locaux et décideurs nationaux.Mes positionnements ont toujours été clairs sur les dossiers sur lesquels je suis intervenu ou pour lesquels j’ai été saisi. Je n’ai pas joué aux « girouettes » comme certains ont pu le faire au gré des alliances politiques du moment ou en fonction de leurs intérêts personnels. Je suis resté constant et toujours fidèle à mes convictions dont celle qui consiste à privilégier avant tout et surtout l’intérêt général et celui de mes concitoyens dans la circonscription dans laquelle j’ai été élu en juin 2017.
Sans faire un listing complet de toutes mes interventions depuis un an, j’aimerais tout de même revenir sur certaines d’entre-elles qui ont fait « l’actualité locale » ces dernières semaines.
En ce qui concerne l’A31 bis, je le dis et le répète : je m’oppose totalement à la saignée de Florange en deux. Ce choix irrationnel est en totale contradiction avec l’intérêt des Florangeois. Comme vous le savez, plusieurs possibilités sont à l’étude pour le tracé de la future A31 bis. Certains élus, y compris le maire de Florange, ont évoqué la possibilité de construire un passage par le même tracé en tunnel. Je reste sceptique, comment peut-on se féliciter de la démolition à venir d’un pont entre Terville et Florange d’un côté et être favorable à la création d’un autre tunnel en partie sous-terrain à Florange? Cela n’a pas de sens et entrainera un surcoût financier inabordable. Pour ma part, je préconise plutôt le tracé F10, comme le propose l’association « Paix à Florange » représentée aujourd’hui par sa Présidente, Nadine Menzin. Ce tracé, incluant depuis Richemont, la traversée d’Illange et de Terville, n’impacte pas la population des alentours et permet de désengorger l’A31 autant que le F4, tout en étant moins coûteux. Des garanties seront données à mes amis Pierre Cuny de déclassement de l’autoroute actuelle et à mon ami Patrick Luxembourger de préservation de la zone réservée à sa future zac. Avec ce tracé F10, nous voulons faire de cette A31bis une voie rapide de déplacement mais aussi une vraie porte d’entrée intelligente vers un système multimodal qui soit fonctionnel et intégré au développement du transport ferroviaire et fluvial et à l’intégrationdes nouvelles technologies. Alors, le Val de Fensch serait-il en péril voire agoniserait si l’autoroute ne traversait pas Florange ? Les appels que je reçois régulièrement à la permanence me parlent plus de la transfensch que de l’A31 bis. Où en en sommes-nous dès à présent en terme d’attractivité du territoire si les transports urbains ne répondent pas bien aux besoins de la population ?
Sur le dossier de l’hôpital de Hayange, là aussi, j’ai toujours pris mes responsabilités. J’ai d’ailleurs évoqué il y a plusieurs mois, la possibilité de démissionner de mon mandat de député si l’établissement fermait. Comme me l’avait confirmé Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé, que j’avais sensibilisée à l’importance de conserver cet hôpital de proximité, il n’y aura pas de fermeture d’hôpitaux durant le mandat d’Emmanuel Macron. Dans le cadre d’échanges réguliers entre la direction du CHR MetzThionville, l’ARS et moi-même, nous sommes en train d’étudier les différentes possibilités pour développer l’activité de l’hôpital de Hayange. L’un des objectifs principaux pour 2019, comme l’a confirmé récemment Mme la directrice du CHR Metz-Thionville, Marie-Odile Saillard, est de « poursuivre une politique d’investissements lourds et structurants » pour les sites du centre hospitalier, à savoir Bel-Air, à Thionville, et Mercy, au sud de Metz.
L’hôpital de Hayange va quant à lui bénéficier de l’ouverture d’une maison d’accueil spécialisée d’ici fin 2019 pour un investissement de 1,4 million d’euros. L’hôpital va également rouvrir 12 lits mi-janvier et d’autres projets dont une extension de la psychiatrie et un hôpital de jour devront également se concrétiser. L’annonce du plan ma santé 2022 viendra également renforcer les hôpitaux de proximité. 500 à 600 hôpitaux pourront être labellisés sur l’ensemble du territoire. Pour la Moselle, je suis en première ligne pour obtenir ce label hôpital de proximité et permettre l’ouverture de soins non programmés (ou petite urgence) à Hayange ce dont je me réjouis.
J’aimerais revenir aussi sur les annonces qui avaient été faites ces dernières semaines, d’une possible fermeture de deux filières aux lycées professionnels Jean Macé de Fameck et Maryse Bastié de Hayange. Interpellé par les professeurs de ces deux établissements, j’ai souhaité leur apporter mon soutien plein et entier et les ai accompagnés dans leurs démarches auprès du Rectorat afin de permettre le maintien de ces filières. J’avais également sensibilisé le Ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, sur l’importance de conserver ces filières dans ces lycées de qualité et de proximité dont l’existence est capitale pour notre territoire. La mobilisation fut payante et ses filières sont maintenues dans ces deux lycées.
Hauts-fourneaux
Enfin, pour les hauts-fourneaux d’Hayange, il y a eu beaucoup d’agitation sur les réseaux sociaux entre Noël et nouvel an. Il eut été préférable de s’agiter bien en amont et anticiper ce que tout le monde attendait. Où sont maintenant les projets que souhaitent porter la commune et la communauté d’agglomération ? J’ai pu discuter avec le Ministre de l’économie Bruno Le Maire sur ce dossier qui est prêt à nous accompagner si nous apportons des projets sérieux. L’État rappelons-le va dès à présent investir dans « les territoiresd’industrie » plus d’1 milliard d’euros. Le Val de Fensch fait partie des 124 territoires d’industrie qui bénéficiera d’un éventail de politiques publiques pour appuyer et accompagner des projets. Je repose à nouveau ma question, plutôt que de s’agiter sur les réseaux et si on se concentrait sur des projets structurant et vitalisant pour la Fensch vallée ? C’est pourquoi un groupe de travail sera mis en place à la préfecture et à la sous-préfecture dès le mois de mars prochain.
En tout cas, pour ma part, ma méthode auprès de mes concitoyens restera la même, une méthode progressive. Celle qui m’a à ce jour réussi et qui s’est faire preuve de proximité, de discrétion, de créativité et d’efficacité. Celle du pas à pas. Celle de son pas de côté. Celle qui fait écrire à Albert Camus : « Ne marche pas devant moi, je ne suivrai peut-être pas. Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être pas. Marche juste à mes côtés et sois mon ami ».
Remise de médailles:
Pour cette deuxième année, j’ai souhaité remettre des prix à quelques citoyens « dits d’honneur », des personnalités qui marquent le territoire et qui incarnent les « quatre R de la République ».
Les quatre R de la République c’est le R de le Reconnaissance, la République qui reconnaît en chaque citoyen, des citoyens égaux, des citoyens fondamentalement libres et les citoyens qui véhiculent ce « vivre ensemble » qu’on appelle la fraternité.
Le deuxième R, celui de la Résistance, et je crois que nous sommes à une époque où il convient de résister. Résister face à toutes les agressivités, les haines, résister au laisser-faire, au laisser-agir.
Le troisième R, celui de la Résilience, c’est la capacité à rebondir. Il est important quand nous avons une société fragilisée, blessée, parfois même fracturée. Si l’on veut reconstruire les territoires qui sont aujourd’hui devenus des territoires dits « perdus », sans réparer les fondations qui aujourd’hui oscillent et sont très fragilisées : c’est de l’inconscience. Il faut garder cette capacité à rebondir.
Le quatrième R, celui de la reliance. C’est la capacité à transmettre. S’il y a une impasse de la transmission, non pas des biens mais de culture générationnelle, transgénérationnelle, il n’y aura qu’un retour nauséabond et mortifère.
J’ai donc eu envie ce soir de rendre hommage à quatre personnes qui m’ont particulièrement marqué :
Patrick Luxembourger
Je vais commencer bien évidement par Patrick Luxembourger, qui m’a accueilli, au-delà de son engagement politique, qui pour moi incarne ces valeurs des quatre R de la République. Pouvoir rebondir, pouvoir résister au consensus mou que je citais tout à l’heure, pouvoir avoir une vision sur un territoire, défendre ses points de vue, avec humour, et quand on a de l’humour, tout est possible.
Je souhaite ensuite mettre à l’honneur Yvette Carcereri, que j’ai rencontré à la demande de son fils, en novembre 2018 à son domicile de Moyeuvre-Grande où elle réside depuis son enfance. Ce dernier souhaitait en effet que sa maman puisse obtenir la Légion d’Honneur pour « récompenser » les actes de bravoure qu’elle avait effectués durant la Seconde Guerre Mondiale, alors qu’elle n’était qu’une toute jeune femme. Yvette a en effet fait partie de l’armée des soldats sans uniformes qui participèrent aux glorieux combats pour la Libération et elle est venue en aide, avec son papa Octave lui-même titulaire de la Légion d’Honneur et malheureusement décédé aujourd’hui, à de nombreux prisonniers français en zone d’occupation allemande. Dès les premières minutes de notre rencontre, j’ai été séduit, si je peux m’exprimer ainsi, par cette femme remarquable, cette grande dame, douce, chaleureuse et à la fois si forte avec laquelle j’ai pris beaucoup de plaisir à échanger cet après-midi-là. J’aurais pu passer des heures à l’écouter raconter ses « exploits » et ceux des personnes qui l’ont accompagnée et soutenue durant cette période sombre de notre histoire. La Nation, reconnaissante lui a d’ailleurs déjà attribué un bon nombre de décorations honorifiques et prestigieuses, pour la remercier de son combat inlassable pour la défense des valeurs républicaines et ce, parfois au péril de sa propre vie. Le courage dont elle a fait preuve à ce si jeune âge force l’admiration et le respect de tous. J’ai pour ma part adressé une demande d’attribution de la Légion d’Honneur à Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées qui est actuellement en cours de traitement. J’ai souhaité en attendant, lui remettre ce soir cette médaille, représentant l’AN, pour lui réitérer une nouvelle fois toute l’admiration et le respect que j’éprouve pour la jeune femme et la femme exceptionnelles qu’elle a été et qu’elle continue d’être à 86 ans depuis quelques jours, pardonnez-moi Yvette mais là aussi, cela force l’admiration ! Un grand merci encore Yvette pour vos actes qui ont contribué à sauver des dizaines de vies et à faire en sorte que l’on puisse vivre aujourd’hui dans une France libre !
Ce soir, j’avais aussi envie de mettre à l’honneur le combat du Secours Populaire de Hayange, et notamment de rendre hommage à la Présidente locale, Madame Anne Duflot-Allievi qui depuis près de deux ans maintenant, lutte sans relâche contre le maire RN (ex-FN) de Hayange, Fabien Engelmann, pour que les droits des bénéficiaires du Secours Populaire soient respectés. Je crois que plus personne n’ignore aujourd’hui l’acharnement dont fait preuve FE contre cette association caritative qui vient en aide à de nombreux hayangeois qui se trouvent en difficultés mais aussi à d’autres personnes des environs. Après les menaces, les coupures d’électricité et de chauffage au plus fort de l’hiver l’an passé, la cour d’appel de Metz a confirmé en décembre dernier la condamnation de la ville de Hayange en lui ordonnant de rétablir les arrivées d’énergie et de réinstaller l’enseigne de l’antenne locale de l’association. En outre, la Ville a été condamnée également à verser, non plus 1 500 €, mais 3 000 € au Secours populaire. Mais l’épisode risque malheureusement de perdurer encore puisque FE a décidé de se pourvoir en cassation en raison d’un entêtement acharné et incompréhensible ! La bataille n’est donc pas terminée mais je sais que les bénéficiaires du Secours Populaire pourront encore compter sur la détermination d’Anne et de son équipe, tous ces bénévoles qui œuvrent auprès d’elle quotidiennement, pour défendre jusqu’au bout leurs intérêts ! Merci donc à vous Anne, d’être cette femme forte et courageuse, cette « infirmière des cœurs en souffrance » qui répond toujours présente quand on a besoin d’elle. Je vous réitère mon soutien et vous souhaite beaucoup de courage aussi, mais je sais que vous n’en manquez pas, pour défendre jusqu’au bout et avant tout les intérêts des plus démunis ! Car les valeurs que vous défendez, à travers votre engagement auprès du Secours Populaire de Hayange et votre combat contre l’obscurantisme, finissent toujours par triompher, j’en suis persuadé !
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Je termine cette mise à l’honneur par le portrait d’Hasudin |
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Ibrahimovic que j’ai rencontré également, (par le biais de Patricia Auger, coopératrice pastorale s’occupant des Migrants dans le secteur de Thionville-Val de Fensch pendant des années), dans le cadre de la procédure de naturalisation qu’il avait engagée auprès de l’Etat français. Originaire de Bosnie-Herzégovine, Hasudin qui réside en France depuis plus de dix ans maintenant, vient d’obtenir la nationalité française. J’ai eu l’immense privilège d’assister en tant que parlementaire à la cérémonie de naturalisation qui a été organisée à son intention ainsi que pour d’autres ressortissants de pays étrangers en décembre dernier en sous-préfecture de Thionville. Hasudin est l’exemple même d’une « intégration réussie » dans ce beau pays qu’est la France et qui est devenu depuis peu le sien également. Le 30 août 2014, il a fait preuve d’un courage exceptionnel en portant secours à deux de ses voisins, pris au piège dans l’incendie de leur immeuble à SaintNicolas-en-Forêt. Cet acte de bravoure a permis ce jour-là de sauver deux vies ! Pour Hasudin et je cite ses propres mots qu’il avait tenus quelques jours après cet évènement tragique : il disait que « que si c’était à refaire, il recommencerait, malgré le danger. Car c’était aussi une façon pour lui de rendre ce que son pays d’accueil (il n’était pas encore naturalisé français à l’époque des déclarations) lui avait offert : une famille, un travail et un toit ! ». Je crois qu’on ne peut pas mieux décrire l’engagement et la reconnaissance de cet homme pour son pays d’adoption. Aussi, je tiens à vous redire aujourd’hui Hasudin combien nous sommes fiers ce soir de vous compter parmi nous et combien la France est fière aussi de vous compter parmi ses nouveaux ressortissants! Brahim Hammouche Député de Moselle |
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