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Arcelormittal Florange une compilation des posts paruent sur le blog

 

Dimanche 30 septembre 2012

Arcelormittal Florange, article paru sur le blog de Michel Liebgot et avec en prime en fin un complément d'information par Philippe Tarillon.

 

Je lis aussi cela maintenant ce qui était inimaginable voici 10 ans:

"On pouvait dire ce qu’on voulait des de Wendel mais eux agissaient en industriels et ils vivaient là. Aujourd’hui, le management local n’a plus la main. Avec l’internationalisation des grandes entreprises, nous subissons l’éloignement des centres de décision", estime Philippe Tarillon.

 

L'article du blog de Michel

Hauts fourneaux cédés ?

des-les-premiers-jours-de-la-semaine-les-570-salaries-de-la.jpgUn comité central d’entreprise est convoqué demain à Paris. Le lendemain, un CE extraordinaire se tiendra à Metz et dans le même temps, un CE européen est prévu au Luxembourg. Dès les premiers jours de la semaine, les 570 salariés de la filière liquide en sauront plus sur leur avenir. La direction d’ArcelorMittal va officialiser sa décision de fermer définitivement les deux hauts fourneaux de Florange, arrêtés depuis plus de neuf mois.


Exit la filière chaude, l’aciériste mise sur la filière froide qui emploie près de 2 000 personnes en Moselle. Dans la foulée de cette annonce, Mittal pourrait également autoriser la cession des hauts fourneaux. Dans son édition d’hier, le journal Libération fait état d’une « source élyséenne », selon laquelle Lakshmi Mittal « aurait donné son accord de principe » lors de sa rencontre jeudi avec François Hollande, au moment même où Arnaud Montebourg tentait, sans grand succès, de rassurer les sidérurgistes de Florange.


Cette information brûlait la langue des politiques qui ne pouvaient légalement annoncer une décision qui appartient à l’industriel. Néanmoins, le ministre du Redressement productif l’a fortement laissé entendre lors de sa rencontre avec les syndicalistes et les élus locaux.


« À l’exception du point névralgique de la cokerie que Mittal souhaitait conserver, il avait effectivement l’air de dire que c’était réglé », se souvient Philippe Tarillon, maire de Florange.


Spécialistes sceptiques

Cette impression ressortait également de l’interview qu’Arnaud Montebourg a accordée au Républicain Lorraine (lire notre édition du vendredi 28 septembre) oscillant sans cesse, jusqu’à la confusion, entre l’annonce et le conditionnel de circonstance. « Il faut attendre que ce soit officiel, mais on le sentait venir », reconnaît Edouard Martin, leader CFDT du mouvement de protestation lancé quatorze mois plus tôt. Il dénonce une solution « bâtarde » tout en admettant l’absence d’alternative, « entre zéro haut fourneau avec Mittal et un ou deux avec un autre aciériste, nous, on saute dans la brèche ».


Si la cession se confirme, elle ne va pas provoquer de liesse populaire dans la vallée de la Fensch tant les zones d’ombre subsistent. « Cela va être très compliqué, confirme Edouard Martin. Il va falloir trouver un industriel qui achète un bout d’usine, mais cela reste faisable car avoir un pied à terre en Europe cela reste intéressant même si on est en période de crise avec une faible demande d’acier ». Michel Liebgott, député maire de Fameck pousse le raisonnement : « Il faut tout mettre sur la table y compris la cession de la filière froide, Mittal a besoin de la France qui a moyen de faire pression ». L’État devra, en outre, prendre des garanties.


Si la quête planétaire d’un repreneur venait à échouer, Mittal, qui aura cédé ses hauts fourneaux, pourra-t-il s’affranchir des chantiers fastidieux et onéreux du démontage de l’outil et de dépollution du site ? Mais la priorité reste, sans conteste, le destin des salariés dont le chômage technique est financé jusqu’au 31 décembre prochain. Cela laisse entre deux et trois mois pour trouver ce repreneur providentiel qui défierait les analyses de spécialistes de l’acier qui assurent que la partition d’un site comme celui de Florange est une ineptie industrielle.

P. R. (RL 30/09/2012)

 

 

Le complément d'information par Philippe Tarillon:


"Il faut être très prudent sur ce dossier. Je voudrais préciser les propos qui me sont prêtés. J'ai eu l'impression, à l'écoute des propos du ministre, que Mittal était prêt à accepter la cession des haut-fourneaux. Il n'a jamais dit que Mit

tal avait accepté. La nuance est d'importance. Il reste donc un espoir. Ceci dit reste à savoir si un repreneur est possible dans ces conditions, sachant que le rapport Faure avait étaabli que l'atout du site était l'usine intégré et que la filière liquide requiert de gros investissements. Comme le dit Edouard Martin, c'est mieux que rien et il reste un espoir. On en saura plus lundi et en fonction de la mobilisation. Comme l'a dit le ministre c'est une (nouvelle) bataille qui est engagée, celle de la reprise. Et tant que la loi n'est pas votée, seul le rapport de forces peut peser sur Mittal."
Lundi 1 octobre 2012

Arcelormittal le compte rendu du CCE par la CFE/CGC.

 

en deuxième partie une vidéo de la CFDT avec Edouard Martin qui informe le personnel.

 

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Mercredi 3 octobre 2012

Arcelormittal résumé du CE du 2 octobre , celui qui a eu lieu le lendemain du CCE. Des investissements seraient  prévus sur le site......................................................................................................

 

En apparté , vous remarquez dès que Florange revient sur le devant des médias, les politiques et tête de syndicat reviennent se faire de la pub sur le dos des métallos de Florange. Car ils viennent mais n'apporte absolument rien qui puisse faire évoluer favorablement les choses....ils viennent juste pour se montrer , ce mercredi on en a eu un bon exemple.

 

Je ne parle pas non plus de ceux qui se réveillent encore trop tard et qui nous pondent une journée d'étude sur la métallurgie une fois que la messe est dite....ou alors c'est pour mettre en avant une personne...de la pub quoi ! on verra bien....

 

 

 

résumé (court) du CE du 2 octobre dans les grandes lignes car il y a eu redit du CE de la veille.

 

 Le  département suivants sont impactés par la fermeture du chaud et devront s'adapter:
Travaux Neufs
Energie
AI & SI
Q&P
Supply Chain
Maintenance centrale
Direction
Finance et Gestion
Progress Academy
Sécurité, Sûreté et Environnement
Ressources Humaines
Achats
Facility Management
 
 
 
Des investissements sont planifiés pour soutenir le flux de 2Mt de coils/an comme de nouveaux moteurs pour le train à bande, une soudeuse LASER pour permettre le soudage des UHSS, aménagement de la réception des trains long en électrifiant l'existant, finir l'industrialisation de la galvanisation USIBOR.....

 

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Jeudi 11 octobre 2012
Les élus Socialistes de Lorraine communiquent, j'ai vu que cela intéressait pas mal de monde !
ArcelorMittal : "Tenir bon face à l’arrogance d’ArcelorMittal"

 



Ce matin, à l’occasion du Comité Central d’Entreprise d’ArcelorMittal France, le couperet est tombé et les annonces sont encore pires que ce nous imaginions pour le site sidérurgique intégré de Hayange à Florange en passant par Serémange-Erzange et Rombas.

 

C’est en effet un nouveau coup de tonnerre dans le ciel économique lorrain puisque non seulement le nombre de salariés concernés (629) par la fermeture de la filière liquide est plus élevé que prévu (500) mais de surcroit les annonces sont pessimistes à court terme pour le packaging. Un comité européen traitera d’ailleurs de ce sujet demain à Luxembourg et les organisations syndicales craignent que, là encore, le groupe ArcelorMittal ne prenne des décisions radicales et dramatiques pour l’emploi et les outils de production.

 

Si les salariés et leurs représentants, qui se battent depuis plus de 14 mois pour la défense des outils de production et des emplois désormais, sont abattus, nous, élus locaux et parlementaires, le sommes tout autant. Le cynisme du leader mondial de la production d’acier est tel que l’on ne peut absolument plus lui faire confiance. Ce sentiment est d’autant plus fort que s’agissant des investissements de confortement de la filière froide évoqué par le Ministre du Redressement Productif lors de sa venue à Florange jeudi dernier, rien n’est réellement dit dans le communiqué officiel du groupe. On est malheureusement dans le flou là où on est, pour le moins, en droit d’attendre de la précision.

ArcelorMittal dans sa communication annonce par ailleurs accepter la proposition du Gouvernement français de rechercher un repreneur pour la filière liquide en y incluant la cokerie et indique, toujours aussi cyniquement, donner 60 jours à l’Etat pour y parvenir. Disons-le, une bien maigre concession par rapport à ce qui a été fait pour d’autres sites, en particulier à Liège en Belgique où le Gouvernement wallon n’a rien obtenu.

 

Pour notre part, nous demandons au Gouvernement français de tenir bon face à l’arrogance d’ArcelorMittal, de poursuivre son bras de fer dans l’intérêt des salariés, des territoires et de leurs populations. La recherche d’un repreneur ne doit pas être une fin en soi et nous savons qu’elle sera d’ailleurs particulièrement difficile. Il est impératif que l’Etat Français exige des contreparties importantes et significatives pour la filière froide afin de la pérenniser car elle est aujourd’hui, de fait, fragilisée par sa coupure avec la filière liquide. Chacun à notre niveau, en tant que Parlementaires, Président de Région ou Président d’Intercommunalité, nous accompagnerons le Gouvernement et les organisations syndicales pour les aider dans ce nouveau rapport de force qui s’engage désormais !

 

Gisèle PRINTZ (Sénatrice de la Moselle, conseillère municipale de Serémange-Erzange),

Michel LIEBGOTT (député et maire de Fameck),

Jean-Pierre MASSERET (Président de la Région Lorraine),

Philippe TARILLON (Maire de Florange, président de la communauté d’agglomération du Val de Fensch),

Jean-Marc TODESCHINI (Sénateur de la Moselle, Premier questeur du Sénat).

 

 

 

Vendredi 12 octobre 2012

Florange, réunion du conseil de communauté extraordinaire du 11octobre 2012 auquel j'ai assisté.

 

D'ailleurs il y avait aussi l'intersyndicale et quelques spectateurs (env 5).

 

 

Deux heures de réunions pour valider la motion du conseil . Motion dont vous avez la copie ci dessous. Attention trois points de détails ont été revu mais la base est là...un nouvel exemplaire apparaitra sous peu.

 

Des déclarations parfois longues et difficiles à suivre...sans compter ceux qui se mélange les pinceaux ne sachant même plus ce qu'il raconte comme notre maire (Sa doublure , Serge J fut bien plus performant).  Je ne sais pas comment le RL va résumer mais il a du boulot ! C'est sur que l'ensemble ça ne fait pas lever les foules pour se joindre au combat.....

conseil-de-communaute-val-de-fensch-octobre-2012-5687--6-.jpg

en résumé:

 

Philippe Tarillon retrace l'historique et explique selon lui la stratégie de Mittal plutot axée sur le controle des matières premiéres.

 

Il explique que Mittal efface d'un trait de plume 10 ans d'effort de la CAVDF (communauté d'agglo du val de Fensch) qui avait créé 1400 emplois sur la décennie.

 

Il indique qu'en Lorraine l'on peut avoir une siderurgie compétitive et moderne.

 

Michel Liebgott prend la parole et explique sous un angle plus politique la situation, il cite même un article du canard enchainé.

 

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Puis aprés chacun y va de son laïus, l'on voit bien qu'il y a deux monde, ceux qui veulent nationaliser et ceux qui cherche une autre voie.

 

Mais de l'avis général, tous mettent en avant de nouveau le projet ULCOS , même notre édile qui voici quelques temps disait l'inverse.

 

Tarillon autorise un représentant par syndicat présent de prendre la parole.

 

conseil-de-communaute-val-de-fensch-octobre-2012-5687--12-.jpg

 

La CGT en premier dont le résumé est :il faut des alternatives et il faut nationaliser.

 

Puis la CFDT avec Martin dont on voit qu'il maitrise bien la com a un discours plus accrocheur. Il indique qu'il revient du CE au Luxembourg et qu'il en ressort que 2013 sera encore plus difficile pour la siderurgie.

Il insiste pour indiquer que la crise est toujours présente et que le tonnage européen d'acier pour 2012 sera de 177 million de tonnes alors que la normalité serait de 220 Mtonnes.

 

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Il indique que si ULCOS se fait alors la brame Florangeoise sera compétitive sur le marché mondial de la brame (ce marché existant).

 

Il indique que le chemin parcouru par 14 mois de lutte est important en citant plusieurs exemples donc celui des 2 mois pour recherche.

 

Puis aprés vient la douche froide en annonçant les mauvaises nouvelles.

 

Il indique que se sera dur de trouver un repreneur et trés dur de trouver des débouchés.

 

Il indique qu'ULCOS pourrait se faire en Allemagne car apparement il y a du lobbying et aussi des HFx qui fonctionnent là bas.

 

Martin fait des propositions (j'ai pas tout noté).

 

Et enfin il indique que pour le packaging en 2013 l'on reste à 1 étamage.

 

aprés cela j'ai complétement décroché des échanges....mais c'était quasi fini.

 

Tarillon remercie des échanges fructueux entre les intervenants.

 

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Dimanche 14 octobre 2012

Arcelormittal article paru sur le Blog de Michel Liebgott. Vous remarquerez que la longgguuueeeee intervention de notre maire n'est même pas relayé tellement c'était incompréhensible (cf mon post ici )

A situation de crise, réunion extraordinaire. Le spectre du chômage qui ondoie sur ArcelorMittal-Florange enserre la vallée, alors ses forces vives ripostent. A coup de motion ! La semaine dernière, à Algrange, les élus des partis de la Gauche européenne de la Grande Région avaient déjà adopté une résolution commune proposant d’« exproprier » Mittal. Jeudi soir, les élus communautaires leur ont emboîté le pas. Avec leurs moyens, en votant une motion contre la fermeture des hauts-fourneaux officialisée le 1 er octobre (notre édition spéciale du 2 octobre). Certes cette prise de position ne changera ni l’histoire ni le destin de ces salariés toujours plus menacés. Mais ne pas la voter aurait sans doute été reproché aux représentants de la communauté d’agglomération. Soutien de la première heure des Mittal, Philippe Tarillon, président et maire de Florange, veille. Et multiplie les actions, dans la mesure de son pouvoir. Jeudi soir, le chef de fil de Val de Fensch a donc réuni son conseil, pour deux heures de discussions centrées autour d’un seul homme, de son groupe et de sa politique financière. « Mittal a enlevé le masque le 1er octobre, a dénoncé le président. Lui qui jadis avait assuré vouloir pérenniser la filière liquide par des investissements et par son engagement d’ancrage territorial avec l’Etat et la Régionfait aujourd’hui preuve de cynisme. Cynisme poussé par la vente de quotas de CO ². Nous sommes ce soir ici pour réaffirmer que le combat sur l’ensemble du site de Florange n’est pas terminé. Il y a de la place pour une sidérurgie compétitive, à l’image de TataSteel. La mobilisation doit prendre une nouvelle vitesse car l’inquiétude est grandissante sur la filière packaging. »

 

conseil de communaute val de fensch octobre 2012 5687 (9)

Les « petites concessions » de Mittal

Proche des cercles parisiens, Michel Liebgott a fait part de son « bon espoir » et de sa « satisfaction » dans l’avancée du dossier en haut lieu. « Il faut désormais se placer dans une démarche offensive, et ne pas mettre trop vite de côté le projet Ulcos. » Toutefois, « les petites concessions » de Mittal – accepter l’idée de céder pour la première fois une usine à un repreneur – font craindre une chose au député-maire de Fameck : « Qui est en capacité de reprendre les hauts-fourneaux dans le contexte économique actuel ? ». Une chose est certaine, Philippe David, maire de Hayange, assure que « nous sommes tous des accompagnateurs dans la recherche d’un repreneur. La Lorraine a accueilli plein d’immigrés, nous sommes prêts à recevoir tous les repreneurs. » Et de rassurer ces derniers : « Il n’y a pas beaucoup de risques à Hayange, tout le monde a une forte volonté. » Dont acte.

Ancien de Gandrange, Serge Jurczak, conseiller municipal de Serémange, s’est élevé contre le « cadeau » de Mittal : « Reprendre une partie du site de Florange est un message éhonté. Le problème est bien plus radical. Si la sidérurgie et l’acier restent stratégiques, il faudra bien prendre des positions politiquement. En nationalisant la sidérurgie, avec Fos-sur-Mer et Dunkerque. »

 

conseil de communaute val de fensch octobre 2012 5687 (4)

En fin de séance, Philippe Tarillon a invité les représentants du noyau dur de l’intersyndicale à prendre la parole. Regrettant que « le gouvernement ne prenne pas plus en compte les conclusions du rapport Faure, par la viabilité du site avec le chaud et le froid », Jean Mangin (CGT) a émis l’hypothèse que « Florange pourrait faire jurisprudence ». Le cédétiste Edouard Martin, au sortir du dernier CE à Luxembourg, a annoncé que « 2013 sera encore plus compliquée au vu de la crise réelle. Il existe pourtant un marché de la brame dans le contexte actuel », sait-il. Le militant a exprimé également ses craintes sur la viabilité du projet de captage de CO 2 Ulcos en Moselle, « qui pourrait se faire en Allemagne ». Et d’annoncer enfin que pour 2013, concernant la filière packaging, « une seule ligne d’étamage sera en service. L’avenir en 2013, c’est ou Liège ou Florange. »

Emmanuel CORREIA. (RL 14/10/12)

 

 

Vendredi 19 octobre 2012

 

Des paroles « cagneuses » et irresponsables

C’est avec stupéfaction que j’ai pris connaissance des propos pour le moins malvenus tenus ce matin par Jean-Pierre JOUYET, président non exécutif de la Banque Publique d’Investissement (BPI) créée lors du dernier Conseil des Ministres tenu il y a à peine deux jours.

Evoquer un « canard boiteux » pour parler du site sidérurgique de Florange traduit une

totale méconnaissance de ce dossier sur le fond ainsi que des conclusions du rapport de la mission dirigée par Pascal Faure (Vice-président du Conseil Général de l'Economie, de l'Industrie, de l'Energie et des Technologies mandaté par le Ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg), ce qui peut paraître surprenant au regard de la capacité d’analyse dont devrait faire preuve un serviteur de l’Etat à un tel niveau de responsabilité. Connaître le monde de la finance est une chose, connaître celui de l’industrie en est une autre.

Plus grave encore, cette comparaison malheureuse peut nuire au travail engagé par Arnaud Montebourg, pour la reprise de ce site. C’est à l’évidence un mauvais signal pour d’éventuels repreneurs qu’il convient, au plus vite, de corriger. C’est en ce sens que j’ai interpellé en fin de matinée le Ministre du Redressement Productif pour que le Président de la BPI fasse l’objet à minima d’un « recadrage ». Il m’a indiqué que bien entendu, lui et ses services étaient toujours mobilisés pour la recherche d’un nouvel opérateur industriel et d’investisseurs sérieux croyant en un avenir pour le site de Florange qui n’a rien de boiteux !

Michel LIEBGOTT
Extrait de la dépéche AFP

Premier couac pour la BPI, Jouyet se fait voler dans les plumes sur Florange :


En traitant le site de Florange de "canard boiteux", Jean-Pierre Jouyet a provoqué vendredi le premier couac de la future Banque publique d'investissement qu'il présidera, suscitant des critiques et contraignant le président de la République à intervenir pour calmer le jeu.

 

Premier des 60 engagements de François Hollande pendant la campagne présidentielle, la BPI et sa force de frappe de 42 milliards d'euros dévoilée mercredi en Conseil des ministres, n'aura pas connu 72 heures de tranquillité.

Vendredi matin sur Europe 1, à la question :"Est-ce que la BPI devra sauver Florange?", le site sidérurgique d'ArcelorMittal menacé de fermeture partielle, Jean-Pierre Jouyet, par ailleurs directeur général de la Caisse des dépôts (CDC), répond: "la BPI aura vocation à maintenir l'activité et non pas à aider les canards boiteux".

Indignation des syndicats de cette usine symbole du déclin de la sidérurgie française, indignation de l'extrême-droite, et voilà François Hollande contraint d'entrer dans l'arène depuis le sommet européen de Bruxelles pour contredire son vieil ami.

 

"Florange n'est pas un canard boiteux. Florange fait partie d'ArcelorMittal et à ma connaissance ArcelorMittal n'est pas un canard boiteux", a déclaré M. Hollande, ajoutant que "ce dossier ne relève donc pas de la BPI", qui ouvrira ses portes en 2013.

.................................

Le gouvernement a en effet réussi à arracher à Lakshmi Mittal, le patron d'ArcelorMittal, un délai de 60 jours pour trouver un repreneur des hauts-fourneaux de Florange qu'il condamne en raison de la mauvaise conjoncture en Europe.

Florange est un des trois derniers sites français abritant des hauts-fourneaux pour produire de l'acier (même s'ils sont à arrêt depuis près de 14 mois).

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Pour Walter Broccoli, délégué FO à Florange, "c'est inadmissible de nous traiter de canards boiteux, aujourd'hui surtout vu que la situation est difficile. Si on est soutenu par le gouvernement, on ne comprend pas pourquoi la banque d'investissement nous traite de la sorte".

Le responsable CGT Jean Mangin a pour sa part demandé à M. Jouyet "des excuses" pour ses propos "maladroits, inacceptables et irrespectueux pour les 629 salariés dont le poste est supprimé".

Pour le responsable CFDT, Frédéric Weber, "le canard boiteux, c'est lui".

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Cette polémique servira néanmoins à bien définir l'action de la BPI. Elle "aura vocation à financer essentiellement des PME et des entreprises de taille intermédiaire (ETI)", selon M. Jouyet sur Europe 1.

Il a été conforté par M. Hollande qui affirme qu'elle ne sera "pas là pour faire des concours de trésorerie à des entreprises qui seraient en difficulté". La BPI sera utilisée en revanche "pour prêter à long terme ou pour prendre des participations au capital dans des entreprises qui peuvent avoir besoin de fonds" et qui "ont un avenir".

Selon le communiqué de la CDC, "la réindustrialisation du pays est une des missions" de la BPI.

 

Jeudi 25 octobre 2012

Arcelormittal Florange, ce matin dans le RL deux articles instructifs à lire.

 

L'un sur la reprise des HFx par Pascal Faure qui est mandaté par l'Etat ( article Pascal Faure )  et l'autre est une interview du nouveau directeur (  Article Henri pierre Orsoni ) .

 

Ca éclairera un peu nos chandelles sur la compréhension de ce qui se passe.

Mardi 30 octobre 2012

Arcelormittal fait le buzz hier.

Le journal "les échos" annonce une possible reprise par la société Russe " Severstal".

 

Evidement , il y a des démentis d'un peu partout....sans compter que  Pascal Faure avait fait état de clauses de confidentialité vis à vis de possible repreneur. Clause de confidentialité qui sans laquelles les investisseurs ne se pointent pas.

 

Donc, deux solutions, soit l'info est exacte et en diffusant l'info "les échos" mets la société Serverstal en difficulté dans les négociation au rique qu'elle arrête tout. Soit l'info est bidon et dans ce cas les investisseurs vont être prudent.....

 

Dans les deux cas de figure, sur ce genre de négociation il faut , si on a l'info il savoir la manier .....surtout quand il y a le maintien de l'emploi à la clé.

 

Cependant, la possibilité de trois repreneurs sur les rangs est positve mais ce n'est juste qu'une possibilité.

 

Et pour manier la douche froide , le même journal indique quelques heures plus tard " Une reprise des hauts fourneaux de Florange (Moselle) par Severstal est peu vraisemblable, a déclaré mardi une source proche du troisième sidérurgiste russe.".

 

Bref, en moins de 24h l'on a eu tout et son contraire.

 

L'article initial des échos

 

 

ArcelorMittal : le russe Severstal intéressé par la reprise des hauts-fourneaux de Florange

 

Le groupe de l'oligarque Alexeï Mordachov, chevalier blanc d'Arcelor lors de l'OPA de Mittal en 2006, a entamé des discussions il y a deux semaines environ. Deux autres candidats sont sur les rangs.

Un représentant de Severstal s\'est rendu sur le site d\'ArcelorMittal, la semaine dernière, étudier la possibilité d\'une reprise de l\'activité en Moselle. - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/AFP
Un représentant de Severstal s'est rendu sur le site d'ArcelorMittal, la semaine dernière, étudier la possibilité d'une reprise de l'activité en Moselle. - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/AFP

Alexeï Mordachov, le principal actionnaire du sidérurgiste russe Severstal, étudie le rachat des hauts-fourneaux de Florange mis en vente par ArcelorMittal, a-t-on appris de sources concordantes sous couvert d'anonymat. « Mordachov est intéressé. C'est l'un des plus sérieux candidats à la reprise. Les premiers contacts pour les négociations ont commencé », a confié aux « Echos » un responsable à Moscou au fait des investissements russes en France.

Les discussions ont démarré il y a quinze jours et Severstal a déjà envoyé un représentant sur place. « Il est venu la semaine dernière en observation. Severstal est une solution probable », estime une source en Lorraine. ArcelorMittal est prêt à donner accès aux informations économiques de Florange. Le sidérurgiste russe « vient pour voir, mais, logiquement, il ne peut pas s'interesser qu'aux seuls hauts-fourneaux. Il voudra négocier pour obtenir davantage. Donc cela n'est que le commencement », toujours selon la même source.

Il est donc trop tôt pour savoir si la piste russe peut déboucher, d'autant que deux autres candidats seraient sur les rangs. Si tel devait être le cas, l'opération aurait un parfum de revanche pour Alexeï Mordachov après l'échec du mariage avec Arcelor en 2006. Appelé à la rescousse par le sidérurgiste français, Severstal n'avait pas réussi à barrer la route à Mittal. Ce fiasco avait alors suscité la colère de Moscou, la presse et les autorités accusant le géant européen de l'acier de s'être servi de l'oligarque pour mieux négocier avec l'indien. Le ministre de l'Energie de l'époque avait dénoncé la « russophobie » derrière la stratégie d'Arcelor. « Les temps ont changé... Avec la crise, les relents antirusses se font plus discrets en France », ironise un diplomate à Moscou, rappelant que la baisse de la valeur des actifs industriels français a attisé l'intérêt de ceux qui ont du cash, les Russes notamment.

Scepticisme d'un analyste russe

L'intérêt de Severstal est accueilli avec scepticisme à Moscou. « Le site de Florange est bien trop vieux et inefficace pour Severstal, qui a déjà compris : c'est beaucoup trop cher de produire de l'acier en Europe », estime Dinur Galikhanov, analyste métallurgie de la banque d'investissement Aton. Le sidérurgiste russe, qui a produit plus de 15 millions de tonnes d'acier brut l'an passé et enregistré 15 milliards de dollars de revenus, dispose déjà d'actifs hors de son pays d'origine. « Priorité a été donnée aux Etats-Unis pour son expansion hors de Russie », poursuit Dinur Galikhanov, qui estime à plus de 2 milliards de dollars les réserves de cash de Severstal pour des acquisitions. Le groupe a déjà déboursé 810 millions pour reprendre une usine d'ArcelorMittal dans le Maryland (« Les Echos » du  25 mars 2008). Edouard Martin, délégué CFDT à Florange, rappelle que Serverstal s'est désengagé il y a quelques années de sites en Lorraine, mais que les débouchés du site dans l'automobile pourraient l'inciter à revenir.

Contactés, ni ArcelorMittal ni Severstal n'ont souhaité commenter.

BENJAMIN QUÉNELLE (À MOSCOU), SHARON WAJSBROT, PASCAL AMBROSI (À NANCY)

 

Mardi 6 novembre 2012

Intervention de Michel LIEBGOTT en commission des affaires économiques sur le rapport Grellier relatif à la sidérurgie française

 

 

 


Int ML sidérurgie com aff éco - 31.10.12 par mliebgott

 

 


Int ML sidérurgie com aff éco - 31.10.12 par mliebgott

 

Mardi 6 novembre 2012

 

Le CCE Arcelormittal du 6 novembre a permis de donner quand même quelques détails sur le processus de recherche d’un éventuel repreneur.

 

Car l’action est en cours, mais au dernier carat le 30 novembre si la vente avec offre de prix n’est pas finalisée  ce sera fini. Il est dit qu’il n’y aura pas de prolongation…mais pour moi en parler c’est déjà les accepter. Si de plus l’on parle de ces prolongations c’est qu’il y a bien des repreneurs potentiels qui sont sur les rangs….en fait c’est juste une mise en pression !

 

Il se dit d’ailleurs que le nombre de repreneurs crédible (et intéressé) serait bien inférieur à 5 malgré les efforts fait par le gouvernement Français pour dénicher tous les potentiels. Evidemment ces repreneurs ont besoin d’information vis-à-vis de ce qui est en vente.

 

Potentiellement la vente portera sur l’agglomération, les HFx, la cokerie et l’aciérie. A partir de cela les « repreneurs » ont des infos de plus en plus confidentielles au fur et à mesure que le deal avance. Mais vu que la durée de la négo est inférieure à 2 mois celle-ci devrait être simplifié en terme de step dans l’avancé des négos.

 

Au final pour le 30 novembre il doit y avoir une offre financière …..mais même les prolongations se négocient !

 

Evidemment dans tout cela il y a une aide extérieure, pleine de bon sens ,  pour assister tout le monde et éviter des repreneurs purement spéculatifs dont le but n’est que financier…..

 

La vente de la cokerie démontre que Dunkerque peut tourner sans la cokerie de Moselle….

 

Le périmètre de la vente si celle-ci vient à terme se fera surement avec les compétences idoine pour faire tourner l’ensemble…..et la je sens qu’il va y avoir encore de la négo.

 

Il est aussi dit que le projet ULCOS n'interfére en rien sur la vente ou pas ....

 

Mercredi 14 novembre 2012

Arcelormittal, le pjet ULCOS est passé en tête des projets subventionnnés par le projet Européen NER300. C'est un gros coup de pouce dans la recherche d'un repreneur pour la filiére chaude.

 

Les Socialistes et le gouvernement ne lachent pas le morceaux....eux.

 

Michel Liebgott en fait l'annonce sur son blog.

Ulcos au premier rang des projets NER 300 ?

 

apres-l-arret-de-la-filiere-liquide-chaude-a-liege-les-syndCommuniqué de presse

En début d’après-midi, une dépêche de l’Agence France Presse (AFP) annonçait, de source proche du dossier, que le projet ULCOS passerait au 1er rang du programme européen NER 300, signifiant en cela la quasi certitude qu’il soit retenu.

Le Ministre du Redressement Productif, Arnaud MONTEBOURG, que j’ai immédiatement contacté à la lecture de cette information particulièrement importante, m’a indiqué « qu’il confirmait cette annonce et que cela aller aider dans le cadre du processus de vente ». La Commission Européenne n’annoncera toutefois sa liste des projets retenus que fin décembre, d’après les propos de la commissaire européenne danoise Connie Hedegaard.

 Selon moi, cette remontée spectaculaire du projet ULCOS s’explique par le soutien sans faille du gouvernement français qui a maintenu son enveloppe financière au titre des investissements d’avenir à hauteur de 150 millions d’euros et qui n’a jamais abandonné le site de Florange contrairement à ce qui a été pratiqué à Gandrange. En effet, d’après l’AFP, les quatre projets portés par le Royaume-Uni ont tous été retirés pour des questions de financements insuffisants. Sans la confirmation du Gouvernement Français qu’il maintenait ses aides, il est à parier que le projet ULCOS aurait été tout simplement rayé de la liste.

Cette décision si elle était confirmée, et il serait bon d’ailleurs qu’elle le soit avant la limite du 1er décembre, date ultimatum retenue par ArcelorMIttal s’agissant de la vente de la filière liquide, permettrait de donner une crédibilité économique, industrielle et environnementale plus grande à la reprise. Il est à penser d’ailleurs que les potentiels repreneurs vont regarder le projet industriel « filière liquide avec ULCOS » différemment que sans.

Il n’en demeure pas moins que si vente il devait y avoir, avec ou sans ULCOS, cela n’exonèrerait pas ArcelorMittal de devoir réaliser des investissements pour renforcer l’intégralité de sa filière avale, ainsi que le leader mondial de la production d’acier s’y est engagé.

On l’aura compris, les prochaines semaines vont être cruciales pour l’avenir de la sidérurgie lorraine en général et dans les vallées de la Fensch et de l’Orne en particulier. Avec les élus locaux, et en particulier avec les maires des 3 communes concernées, à savoir Philippe TARILLON, Maire de Florange et Président de la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch (avec qui je me rendrais d’ailleurs demain matin au local syndical d’AM pour discuter avec les syndicats de ce même projet ULCOS), Philippe DAVID, Maire de Hayange, et Jean-Jacques RENAUD, Maire de Serémange-Erzange, nous restons très mobilisés pour que non seulement les outils de production et les emplois soient préservés mais également qu’ils soient renforcés. Un projet de rupture technologique tel qu’ULCOS y contribuerait bien évidemment.      

Michel LIEBGOTT (14/11/12)

 

 

Mercredi 21 novembre 2012

Arcelormittal Florange , le Gouvernement et les Socialistes ne lachent rien laissant le blabla à d'autres !

 

L'article du monde de ce jour.

 

Montebourg a reçu deux offres "élargies" pour la reprise de Florange

 

Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, avec les ouvriers d'ArcelorMittal, à Florange, jeudi 27 septembre.

Les choses sérieuses commencent. Mercredi 21 novembre, Arnaud Montebourg a indiqué, lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, avoir reçu "deux offres et marques d'intérêt" pour les hauts-fourneaux de l'aciérie ArcelorMittal de Florange (Moselle). Mais, a ajouté le ministre du redressement productif, ces offres portent "sur un périmètre plus large" que celui concédé par Lakshmi Mittal, le patron du numéro un mondial de la sidérurgie.
 

 

"Nous considérons que le moment est venu de demander à Mittal de faire bouger sa position pour qu'enfin nous puissions sauver ensemble l'acier français et son meilleur symbole, les hauts fourneaux de Florange", a indiqué M. Montebourg à l'Assemblée nationale, en réponse à une question du député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne.

Lors d'une rencontre avec François Hollande à l'Elysée, le 27 septembre, le magnat indien de l'acier a concédé un délai de deux mois, courant jusqu'au 1er décembre, pour que le gouvernement trouve un repreneur à la "phase liquide" du site, c'est-à-dire les deux haut-fourneaux et la coulée continue où sont fabriqués les brames d'acier, sorte de grosse poutres destinées à être laminées. M. Mittal avait accepté d'y associer la cokerie, qui produit le combustible utilisé dans les haut-fourneaux. Cette partie de l'usine emploie 628 personnes sur un total d'environ 2 600 sur l'ensemble du site.

LE RUSSE SEVERSTAL EN BONNE POSITION


M. Montebourg n'a pas voulu donner l'identité des deux repreneurs qui l'ont contacté. Mais de nombreuses rumeurs donnent le russe Severstal comme l'un des plus motivés. Alexeï Mordashov, le magnat russe de l'acier, a en effet une revanche à prendre sur M. Mittal : les deux hommes s'étaient affrontés en 2006 pour mettre la main sur Arcelor, alors victime d'une OPA hostile de la famille Mittal. Pascal Faure, l'expert chargé par M. Montebourg de trouver un repreneur, se serait notamment rendu à Moscou pour rencontrer les dirigeants du sidérurgiste.

 

Selon nos informations, le sud-coréen Posco, un temps intéressé, ne serait plus dans la course. A l'inverse, un industriel français ferait partie de la "short-list". Certains évoquent le nom d'Ascometal, une ancienne filiale du groupe italien Lucchini-Severstal, cédée en 2011 au fonds d'investissements américain Apollo. Contactés par Le Monde, ses dirigeants n'ont pas donné suite à notre appel. L'indien Tata Steel et l'italien Riva sont également régulièrement cités parmi les entreprises de métallurgie capables de reprendre des hauts-fourneaux.

 

Au total, pas moins de 117 groupes sidérurgiques auraient été contactés par le gouvernement, qui a mandaté le Crédit Agricole pour accompagner le processus de reprise.

 

Le périmètre de cession accepté par M. Mittal fait débat depuis le début du processus. La plupart des spécialistes estiment en effet qu'il n'est pas économiquement viable de séparer la "filière liquide", où est fabriquée la fonte proprement dite, du reste de l'usine, que ce soit le "train à chaud", là où les brames sont transformés en bobines d'acier [appelées "coils" dans le jargon], ou les différentes installations de revêtement de l'acier (zingage, étamage, etc). "On ne peut gagner de l'argent à Florange que si l'intégralité du site est préservé", assure un concurrent.

 

Le hic ? M. Mittal a indiqué au gouvernement qu'il n'était pas question pour lui d'acheter des brames fabriqués par un sidérurgiste concurrent à Florange, ce qui rend difficile l'équation économique d'un éventuel repreneur. Selon nos informations, le gouvernement pourrait entamer dans les prochains jours des négociations avec la direction d'ArcelorMittal, pour lui demander de céder une plus grande partie voire l'intégralité du site de Florange. Les discussions s'annoncent incandescentes...

Cédric Pietralunga

 

Jeudi 22 novembre 2012

Arcelormittal, suite aux questions / réponses de l'assemblée et au Sénat sur le futur de Florange à Arnaud Montebourg, la CFE-CGC donne sa première analyse.

 

Analyse CFE-CGC :

 

Ce plan B du ministre était attendu par tous, notamment par la CFE-CGC. Trouver un repreneur pour la seule filière liquide était une mission impossible, sans aucun sens industriel, aussi, nous nous attendions à ce que le Ministre trouve une solution lui permettant de « sauver la face ».

 

Périmètre plus large, cela signifie 3 possibilités :

    - filière liquide + train à chaud

    - usine entière  (c'est a priori la solution retenue par le ministre).

    - usines de Florange + Mouzon + Dudulange (soit l’ensemble des lignes à froid en aval du train à chaud de Florange).

 

Lors de la présentation de son rapport, Pascal FAURE avait expliqué que ce qu’il appelait « repreneur pour une solution locale Florange » correspondait en réalité aux 3 sites Florange + Mouzon + Dudelange (situé au Luxembourg !).

 

La Direction ArcelorMittal n'était pas informée de l'annonce du Ministre hier après-midi, c'est donc une initiative du gouvernement.

 

Un journaliste  a indiqué qu'une réunion "au plus haut sommet de l'état" s'était tenue ce week-end au sujet de Florange, cela semble donc très plausible.

 

Ce qui nous apparait clairement c'est qu'un scénario de vente de la totalité de l'usine sera difficilement accepté par ArcelorMittal pour diverses raisons, notamment sur les flux d'approvisionnement en coils à froid des usines de Mouzon et Dudelange.

 

De quel(s) atout(s) dispose le Ministre pour peser sur ArcelorMittal ? N’oublions pas l’article du Canard Enchainé faisant état d’un litige fiscal de l’ordre d’un milliard d’euros !…

 

Le Ministre aurait « 2 repreneurs », de quel type de repreneur peut-il s’agir ?

 

Une reprise par une entreprise non sidérurgique aurait beaucoup de difficulté à se réaliser (très bien mis en évidence dans le rapport FAURE) : pas brevet/licence ; pas de réseau commercial ; pas de R&D etc …

 

Une reprise par une entreprise sidérurgique permettrait de faire sauter ces conditions, mais ne serait pas sans dommages sociaux, notamment :

-          salariés dits « hebergés » (fonctions transverses FCE ou BD Nord)

-          salariés dans des fonctions transverses ArcelorMittal Atlantique et Lorraine

-          le bussiness plan de Dunkerque en serait aussi très perturbé

 

 

L'intervention auSénat retranscrite sur le site du PS

ArcelorMittal Florange : Une prise de contrôle publique à l’étude



Cette après-midi, Jean-Marc Todeschini, Premier Questeur du Sénat et sénateur de la Moselle, lors de la séance de question d’actualités au Gouvernement, a posé la question suivante au Ministre du redressement productif Arnaud Montebourg.

Monsieur le Ministre,

Ma question concerne l’avenir des hauts-fourneaux de Florange, mais à travers cet avenir, il en va aussi de l’avenir de notre industrie lourde, car comme vous le savez, Florange est devenu un symbole de la désindustrialisation et de ses ravages pour la France entière. Avec Pétroplus, voilà 2 noms qui incarnent aux yeux des salariés mais aussi de nos concitoyens, que, pour certains, seule la course au profit des dirigeants et des actionnaires compte au détriment des emplois et de notre industrie.

Au préalable, Monsieur le Ministre, pour avoir été en contact régulier avec vous sur ce dossier de Florange, comme mon collègue député Michel Liebgott et ma collègue Gisèle Printz, je voudrais saluer votre engagement, votre disponibilité sur ce dossier de Florange afin d’aboutir à la meilleure solution possible pour l’avenir de notre sidérurgie et de notre industrie lourde.

A l’Assemblée nationale hier, Monsieur le Ministre, vous avez déclaré que deux offres de reprises du site d’Arcelor-Mittal Florange étaient faites sur un périmètre plus large que celui que Monsieur Mittal a accepté de céder.

Un peu connaisseur du dossier, j’en déduis que les éventuels repreneurs ne souhaitent pas, à juste titre, la coupure de la filière chaude et de la filière froide, ce qui serait effectivement un non sens économique et industriel. Le rapport que vous a remis Monsieur Faure faisait la démonstration que le site de Florange avait un avenir certain avec une production d’acier de qualité et des principaux clients situés encore plus à l’Est que la Lorraine donc encore plus éloignés de Dunkerque.

Dunkerque, là-même, où malgré les déclarations du groupe Arcelor-Mittal un haut-fourneau ne redémarrera pas dans l’immédiat.

En Lorraine, nous savons, Monsieur le Ministre, ce que valent les engagements de Monsieur Mittal, surtout à Gandrange où nous savons aussi ce que sont devenues les promesses du précédent Président de la République, Monsieur Nicolas Sarkozy.

Monsieur le Ministre, il ne serait pas acceptable qu’en présence de repreneurs sérieux, Monsieur Mittal puisse dicter sa loi sur l’avenir de notre industrie, de notre production d’acier. Face à cette mondialisation, je sais les efforts que fait le gouvernement pour la compétitivité de notre industrie. Mais n’est-il pas temps d’envoyer un message fort à l’Europe sur le sujet et plus largement, d’envoyer un signal fort de la volonté politique du gouvernement de sauvegarder l’industrie lourde et ses milliers d’emploi dans notre pays ?

Comment le gouvernement peut-il, d’ici le 1er décembre amener Monsieur Mittal à assumer ses responsabilités et l’amener à modifier le périmètre de cession ?

Dans le cas contraire, n’est-il pas temps d’écrire le changement et de se donner les moyens législatifs, face à la famille Mittal, de pérenniser la production d’acier français et les hauts-fourneaux de Florange et pourquoi pas, s’il le fallait , d’aller vers une prise de contrôle publique de l’usine de Florange ?

Il en va de la crédibilité de l’action engagée par le gouvernement qui courageusement fait face sur tous les fronts.

Ce serait un signal fort, des perspectives claires pour définir une stratégie de rebond industriel.

Cela sera-t-il possible Monsieur le Ministre ?

A cette question, le Ministre a répondu que "le Gouvernement et mon Ministère ont en effet reçu deux offres sérieuses de reprise du site de Florange" sur lesquelles il n’en dira pas plus, tenu par la confidentialité des négociations en cours. Poursuivant sur les déclarations du groupe ArcelorMittal de ce jour, Arnaud Montebourg a précisé : "Ce matin la firme a déclaré ne pas être au courant de ces offres. Effectivement, ce sont des offres qui vont au-delà du périmètre proposé par la famille Mittal et qui ont donc été faites directement à l’autorité politique".

Le Ministre a également consulté les gouvernements européens, notamment la Belgique et le Luxembourg et, comme la France, la position hégémonique de Mittal ne leur convient pas. De même, ces gouvernements s’étonnent de la manière dont le groupe Mittal use de ses quotas de CO2, accordés par l’Europe.

Le Ministre Arnaud Montebourg a tenu a informé les sénateurs qu’il a fait "exhumer les engagements pris par M. Mittal lors de son OPA hostile sur le groupe Arcelor en 2006 et je dois vous dire qu’ils n’ont pas été respectés". De même, il a voulu informer les sénateurs "et au-delà de cette enceinte que cela se sache : le groupe Mittal a une dette fiscale que nous considérons comme astronomique".

Pour répondre très précisément à la question du Premier Questeur Jean-Marc Todeschini d’une prise de contrôle publique du site de Florange — "même temporaire" a déclaré le Ministre — "cette question doit faire l’objet d’une étude sérieuse par le Gouvernement et c’est ce à quoi nous nous employons".

Tous les élus socialistes de Moselle — particulièrement la sénatrice Printz, le Premier Questeur Todeschini, mais aussi le député maire de Fameck Michel Liebgott, et le maire de Florange Philippe Tarillon, également président du groupe socialiste au Conseil Général, le Premier Secrétaire Fédéral Jean-Pierre Liouville — se sont déclarés très satisfaits de cette prise de position qui établit clairement les responsabilités indéniables du groupe Mittal et la position du Gouvernement qui affirme sa volonté de préserver les emplois et un outil industriel performant, indispensable au redressement du pays, quitte à en passer par une prise de contrôle publique. "C’est un signe très positif à l’heure où l’Europe semble vouloir faire d’ULCOS un de ses enjeux prioritaires aussi bien en matière environnementale qu’industrielle. Plus encore le jour où une délégation de parlementaires européens est venue rencontrer les salariés et parcourir la vallée de la Fensch" ont déclaré Michel Liebgott et Philippe Tarillon.

E. Humbert.

 

Mardi 23 octobre 2012

Arcelormittal, réguliérement le RL met en ligne ce qui se murmure.....ou plutot se qui se constate sans se dire.

 

Je pense que l'article permettra de se rendre compte qu'il ne suffit pas de dire "je suis métalurgiste depuis 40ans" comme certain (ça fait rire du monde d'ailleurs et particuliérement les métallos) pour se donner un "blanc seing" dans la lutte et de faire croire que l'on y est !

 

Comme l'on dit, ça remet les pendule à l'heure sur qui a profité de la détresse des Arcelor pour faire leur petite campagne électorale....qu'ils ont perdu !

 

arcelormittal-murmure-4.jpg


 

 

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