ArcelorMittal Hayange Florange Rombas :
Au moins 2 000 emplois menacés sans réaction du Gouvernement !
Aujourd’hui, jeudi 8 septembre, la direction d’ArcelorMittal a annoncé ce que l’ensemble des syndicats craignaient depuis plusieurs jours : l’arrêt du deuxième haut-fourneau de Hayange. Par voie de conséquence, c’est également la filière « chaude » de l’usine de Florange et l’usine d’agglomération de Rombas qui vont se retrouver rapidement menacées et peut-être condamnées. Sans parler du projet ULCOS de captation de CO2.
Il faut que les Mosellans sachent qu’ArcelorMittal a pris cette décision dans l’unique but de maintenir un prix de l’acier élevé afin de pouvoir faire face aux échéances financières de son très important endettement contracté en 2006 pour racheter Arcelor avec l’accord du gouvernement… Alors que la situation aurait dû imposer la fermeté du Gouvernement, au contraire nos ministres ont autorisé la mise en place de « chômage partiel », sans demander aucune contrepartie à Mittal, et en sachant que les représentants du Personnel n’avaient été ni informés ni consultés comme la loi l’impose.
Cette indulgence coupable de l’actuelle majorité conduit M. Mittal à choisir systématiquement les sites français, et particulièrement Florange-Hayange, pour ajuster à la hausse ou à la baisse la production et les cours de l’acier.
Les ouvriers mosellans et leurs familles ne sont pas des « variables d’ajustement à la mondialisation », c’est la vie et les familles de plus de 2 000 salariés d’ArcelorMittal et d’entreprises sous-traitantes qui se retrouvent aujourd’hui bouleversées, précarisées. Notamment celles des quatre cents intérimaires recensés par les organisations syndicales sur les seuls sites de la Vallée de la Fensch.
Avec l’ensemble des militants et des élus socialistes, de Moselle, je saurai rappeler à M. Besson, Ministre de l’Industrie, les engagements que Nicolas Sarkozy a pris à Gandrange, répété à Woippy et récemment encore dans les Vosges en faveur de l’emploi en Moselle et en Lorraine, notamment industriel, et des mesures de compensations promises suite aux saignées militaires qu’il a fait subir à notre département.
Sénateur de la Moselle,
Premier secrétaire de la Fédération du Parti Socialiste.
ArcelorMittal Florange : réactions des élus socialistes
Solidaires de la Lorraine frappée par les restructurations militaires et la crise industrielle
Je suis solidaire des Mosellans qui sont, après Gandrange, une nouvelle fois frappés par la crise de la sidérurgie : plus de 2 000 emplois sont menacés par la fermeture annoncée par ArcelorMittal des hauts fourneaux du site de Florange.
L’économie du département de Moselle où je me suis rendu très récemment, est lourdement fragilisée par l’annonce faite par le groupe ArcelorMittal de l’arrêt - présenté comme temporaire mais sans échéaance - du deuxième haut-fourneau du site de Florange, donc de sa filière liquide.
Contrairement aux engagements pris par Lakshmi Mittal au moment de le création d’ArcelorMittal, et encore répétés lors de la catastrophe de Gandrange, la Lorraine est menacée dans son coeur industriel. L’absence d’investissements dans la maintenance des hauts fourneaux pendant leur arrêt rendra difficile un éventuel redémarrage. Par ailleurs, faute d’investissements suffisants, cela pourrait même compromettre le projet européen ULCOS de captage du CO2 sur lequel repose l’avenir de la sidérurgie lorraine.
La Lorraine symbolise une fois de plus la faillite de la politique industrielle du Président de la République et la nécessité de la réorienter vers une intervention plus efficace de l’Etat. Après Gandrange et alors que la Lorraine a perdu depuis 2002 plus de 25 % de ses emplois industriels, il est inadmissible de permettre que l’action spéculative d’un groupe industriel mette en danger l’économie de toute une région.
Le Gouvernement aurait dû conditionner son autorisation de recourir au chômage partiel sur le site à des engagements précis du groupe ArcelorMittal quant à la réouverture des installations.
Je suis solidaire de la Lorraine durement frappée par les restructurations militaires et la crise industrielle. Ils n’ont que trop souffert des promesses sans lendemain du Président de la République.
Candidat aux Primaires citoyennes.
Filière liquide, acier pour emballage : un nouveau coup de tonnerre pour la sidérurgie lorraine
C’était un secret de polichinelle mais la décision prise aujourd’hui d’éteindre sine die le P6, après le P3, est lourde de conséquences économiques et sociales pour nos territoires et elle résonne comme un nouveau coup de tonnerre pour la sidérurgie lorraine !
J’ai réuni ce matin les organisations syndicales, comme je le fais régulièrement, et toutes m’ont indiqué leurs craintes qui sont désormais malheureusement confirmées. ArcelorMittal fait une fois encore le choix du court terme, faisant du site de Florange une variable d’ajustement au gré des aléas d’une économie aux cycles conjoncturels toujours plus courts.
Cette stratégie est dangereuse pour l’emploi des salariés d’ArcelorMittal mais également pour toutes les entreprises connexes de sous-traitance et d’intérim. Elle l’est tout autant pour les outils de production qui faute d’investissements perdent régulièrement en compétitivité. Et que dire encore des conséquences pour le projet ULCOS pour lequel, avec les organisations syndicales, nous nous battons avec l’espoir d’en faire le fer de lance de ce site et un moyen de pérenniser la filière liquide ?
Les annonces concernant Arcelor Packaging sont également particulièrement inquiétantes. La direction semble s’orienter vers un plan pour les emballages qui oblige légitimement les organisations syndicales à faire valoir leur droit d’alerte. Là encore ce sont près de 700 emplois qui sont directement menacés. On ne peut accepter de pareilles orientations d’un groupe qui a tout de même fait près de 2,5 milliards de dollars de bénéfice au seul 1er trimestre 2011 et qui décidément se préoccupe plus de finance et de rentabilité que de l’avenir de ses outils, de ses salariés et des territoires qui les portent si fièrement.
Je soutiens donc pleinement toutes les initiatives des organisations syndicales qui organisent d’ailleurs demain une manifestation à Florange. J’y participerai et j’y ai convié tous les maires et élus du bassin sidérurgique dès cet après-midi.
Comme je m’y suis engagé auprès des syndicats, dès demain, je vais également interpeller le Président de la République et lui rappeler que la continuité de la filière liquide, que le projet ULCOS, sont des engagements inscrits dans la convention d’ancrage territorial suite à la fermeture de Gandrange et qu’il ne s’agirait pas qu’ArcelorMittal se dérobe sous couvert de la conjoncture économique actuelle de ses obligations, d’autant que si la charge de production est réduite à bien peu en Lorraine, ailleurs en Europe elle est augmentée.
député de la Moselle.
Gandrange hier… Florange aujourd’hui ! Quand ArcelorMittal specule, les Mosellans trinquent !
Plus de 2000 emplois (CDI, interimaires et sous-traitants) menacés par l’arrêt des deux derniers hauts fourneaux de Lorraine
Avec l’annonce de l’arrêt du deuxième haut-fourneau de Hayange donc de la filière liquide du site de Florange, c’est une fin d’année catastrophique qui s’annonce pour tous les salariés, les intérimaires (400 sur le site) et les sous-traitants d’ArcelorMittal (plusieurs centaines d’ emplois) à Florange. En outre, cette mesure s’ajoute à une baisse de production de 50 % dans le secteur de l’emballage (packaging) où des jours d’arrêt de production sont déjà prévus.
Le site sidérurgiste mosellan devient une fois de plus la variable d’ajustement du groupe ArcelorMittal dès que la conjoncture économique se ralentit.
Cette politique industrielle du groupe fait peser de lourdes menaces sur la pérennité de l’ensemble des installations de Florange. Elle s’accompagne d’abord d’une absence dramatique d’investissements dans l’outil de travail qui dégrade la compétitivité du site face à ses concurrents nords-européens. Elle met clairement en danger le projet de captage du CO2 (dit ULCOS) sur lequel la Commission européenne doit se prononcer très prochainement. En effet, qui voudra investir dans un projet d’un coût de 623 millions d’euros si ArcelorMittal ne donne pas de garanties suffisantes concernant la performance de l’outil de travail et le carnet de commandes ?
Après Gandrange et alors que la Lorraine a perdu en dix ans plus de 42 000 emplois industriels, soit 25 % de l’ensemble de ceux-ci, j’appelle toutes les mosellans à réagir de façon rapide et énergique pour éviter une nouvelle catastrophe industrielle en Moselle.
Il est scandaleux que le gouvernement ait autorisé les mesures de chômage partiel avant même que les instances légales et représentatives n’aient été consultées et qu’aucune contrepartie n’ait été éxigée. En effet le Comité central d’entreprise doit se réunir cet après midi et le comité d’établissement demain matin.
Je lance aussi un appel au Président Nicolas SARKOZY afin qu’il respecte toutes les promesses qu’il a faites aux mosellans tant pour les mesures de compensations relatives aux restructurations militaires en Moselle, que pour le soutien de la France au projet ULCOS.
La Moselle ne croira pas aux « belles paroles » comme pour Gandrange, mais elle attend du Président et de son Gouvernement une action ferme et efficace face à la politique spéculative d’ArcelorMittal car il s’agit de spéculation pour rassurer les marchés et pour maintenir un prix élevé de l’acier.
J’appelle à la mobilisation de tous les mosellans pour éviter une nouvelle crise de la sidérugie.
Députée de Moselle
Nous n’accepterons pas d’assister, passifs, à la fin de la sidérurgie en Lorraine !
Suite à la réunion du CCE d’Arcelor Mittal qui s’est tenue à Paris ce jour, j’apprends l’arrêt des deux derniers Hauts-Fourneaux de Lorraine (P6 et P3) et de la totalité du train à chaud, à compter du 1er octobre et ce jusqu’à une date indéterminée ainsi que la mise au chômage partiel ou totale de l’ensemble des salariés. Cette décision implique bien évidemment pour eux la perte sèche de leurs revenus et le report de l’effort et des responsabilités de la compagnie Arcelor-Mittal sur l’ensemble de la population.
Le bassin d’emploi de la Vallée de la Fensch, territoire déjà sinistré, est sacrifié sur l’autel d’une économie globalisée, de la folie spéculative et de l’égoïsme d’un actionnariat irresponsable qui jamais ne saura renoncer, ne serait-ce que temporairement, à ses bénéfices pour sauver ceux qui le nourrisse. Ce sont ainsi plus de 2000 emplois directs et d’innombrables emplois indirects composés par l’interim et les entreprises de sous-traitance, toutes filières confondues, qui seront amenés à disparaître rapidement.
Cette orientation est un signal négatif que nous envoie Arcelor-Mittal pour la mise en œuvre du projet ULCOS (Ultra - low CO2 Steelmaking), seul projet structurant supporté par l’Union Européenne, l’État et les Collectivités Territoriales. Il devrait assurer sans nul doute la pérennisation à long terme du site et la création de nombreux d’emplois.
Nous avons été trompés.
Je tiens à rappeler que le Président de la République Nicolas Sarkozy avait confirmé par sa présence à Gandrange, en octobre 2009, les conventions d’encrages territorial et de revitalisation du bassin sidérurgique signées entre Arcelor-Mittal, l’État, la Région et le Département.
L’État et Arcelor-Mittal s’étaient, lors de la fermeture de Gandrange, engagés à la pérennisation de la filière liquide pour ainsi voir aboutir le projet ULCOS. Or, les décisions à court terme qui viennent d’être prises sont aux antipodes des engagements qui nous paraissaient sincères. Les arrêts successifs de l’outil de production finiront par le condamner.
Avec l’ensemble des élus concernés, j’entends saisir le Président de la République et les plus hautes autorités de l’État pour les rappeler à leurs engagements et à leurs responsabilités. Ils se doivent d’intervenir fermement et vigoureusement auprès de la compagnie Arcelor-Mittal pour qu’enfin le respect de la parole donnée soit respectée. Il s’agit là du code d’Honneur et des Valeurs qui probablement leur échappe mais qui pour nous représente l’essentiel des rapports humains.
Aujourd’hui, je ne peux que constater la défaillance d’un système et la désinvolture de l’État et de la compagnie Arcelor-Mittal. Pendant que certains attendent un événement heureux, nous, élus locaux, seront aux côtés des travailleurs, de leurs familles et des organisations syndicales.
Nous n’accepterons pas d’assister, passifs, à la fin de la sidérurgie en Lorraine.
Maire de Florange,
Président de la Communauté d’agglomération du Val de Fensch.
ArcelorMittal Hayange Florange Rombas : Au moins 2 000 emplois menacés sans réaction du Gouvernement !
Aujourd’hui, jeudi 8 septembre, la direction d’ArcelorMittal a annoncé ce que l’ensemble des syndicats craignaient depuis plusieurs jours : l’arrêt du deuxième haut-fourneau de Hayange. Par voie de conséquence, c’est également la filière « chaude » de l’usine de Florange et l’usine d’agglomération de Rombas qui vont se retrouver rapidement menacées et peut-être condamnées. Sans parler du projet ULCOS de captation de CO2.
Il faut que les Mosellans sachent qu’ArcelorMittal a pris cette décision dans l’unique but de maintenir un prix de l’acier élevé afin de pouvoir faire face aux échéances financières de son très important endettement contracté en 2006 pour racheter Arcelor avec l’accord du gouvernement… Alors que la situation aurait dû imposer la fermeté du Gouvernement, au contraire nos ministres ont autorisé la mise en place de « chômage partiel », sans demander aucune contrepartie à Mittal, et en sachant que les représentants du Personnel n’avaient été ni informés ni consultés comme la loi l’impose.
Cette indulgence coupable de l’actuelle majorité conduit M. Mittal à choisir systématiquement les sites français, et particulièrement Florange-Hayange, pour ajuster à la hausse ou à la baisse la production et les cours de l’acier.
Les ouvriers mosellans et leurs familles ne sont pas des « variables d’ajustement à la mondialisation », c’est la vie et les familles de plus de 2 000 salariés d’ArcelorMittal et d’entreprises sous-traitantes qui se retrouvent aujourd’hui bouleversées, précarisées. Notamment celles des quatre cents intérimaires recensés par les organisations syndicales sur les seuls sites de la Vallée de la Fensch.
Avec l’ensemble des militants et des élus socialistes, de Moselle, je saurai rappeler à M. Besson, Ministre de l’Industrie, les engagements que Nicolas Sarkozy a pris à Gandrange, répété à Woippy et récemment encore dans les Vosges en faveur de l’emploi en Moselle et en Lorraine, notamment industriel, et des mesures de compensations promises suite aux saignées militaires qu’il a fait subir à notre département.
Premier secrétaire de la Fédération de la Moselle du Partis Socialiste,
Sénateur de la Moselle.
Ce qui se dit dans les médias
le résumé de l'AFP
ArcelorMittal va fermer, à compter du 3 octobre et pour une durée indéterminée, le deuxième haut-fourneau de son site de Florange (Moselle), le dernier du groupe encore en activité en Lorraine, a-t-on appris jeudi de sources concordantes à Metz. "C'est la fin de la filière liquide à Florange", a estimé au téléphone un délégué CFDT, Jean-Marc Vecrin, à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE) tenu à Paris. La fermeture du haut-fourneau P6 a été justifiée en CCE par la direction du groupe par une baisse des commandes résultant de la sécheresse printanière, qui a réduit la demande de boîtes de conserves et d'emballages pour boissons des producteurs de fruits et légumes, a ajouté le syndicaliste.
"Étant donné l'actuel ralentissement saisonnier et les fluctuations de la demande dans certaines zones géographiques en Europe, ArcelorMittal est contraint d'optimiser ses flux de production et d'aligner ses capacités de production en fonction de la demande", a expliqué le numéro un mondial de la sidérurgie dans un communiqué reçu à Metz. "En conséquence, poursuit-il, le haut-fourneau P6 du site de Florange sera mis en veille jusqu'à ce que le niveau de la demande permette un redémarrage." Cette fermeture survient après qu'ArcelorMittal eut annoncé récemment le maintien de l'arrêt "au moins jusqu'à la fin de l'année" du premier haut-fourneau (P3) de l'usine mosellane. Jusqu'à récemment, les deux hauts-fourneaux de Florange étaient les derniers du groupe encore en activité en Lorraine.
"Politique spéculative" (Aurélie Filippetti, PS)
Selon Jean-Marc Vecrin, les quelque 1 000 sidérurgistes affectés au P6 - 500, selon la direction - seront répartis dans différentes unités de l'usine ou mis au chômage partiel. Début septembre, ArcelorMittal avait annoncé un recours au chômage partiel au 4e trimestre à Florange et avait demandé à 600 des 3 000 salariés du site de prendre des jours de RTT en septembre. La députée (PS) de Moselle Aurélie Filippetti a appelé Nicolas Sarkozy et le gouvernement à agir fermement contre "la politique spéculative" d'ArcelorMittal. "Le site sidérurgiste mosellan devient une fois de plus la variable d'ajustement du groupe dès que la conjoncture économique se ralentit", a dénoncé la députée en appelant, dans un communiqué, les Mosellans à la "mobilisation".
Pour son collègue Michel Liebgott, député (PS) de Florange et président du groupe d'études sidérurgie à l'Assemblée nationale, "cette politique industrielle (...) met clairement en danger le projet Ulcos de captage du CO2 sur le site sur lequel la Commission européenne doit se prononcer très prochainement". De son côté, François Hollande a exprimé sa "solidarité" avec les Mosellans. "Il est inadmissible de permettre que l'action spéculative d'un groupe industriel mette en danger l'économie de toute une région", a-t-il estimé.
Un article du Républicain Lorrain que je trouve pour ma part trés intéressant et qui met les choses à plat .
Arrêt de la filière liquide : chantage ou largage ?
Choqués dans un premier temps, les élus se raccrochent tous à Ulcos pour espérer sauver l’avenir de la filière liquide à Florange. Mais la décision d’arrêter le deuxième haut-fourneau peut-elle conforter cet espoir ?
Lakshmi Mittal et son fils Aditya Mittal (à droite), responsable des usines d’ArcelorMittal Monde, à qui on accorde une « intuition stratégique exceptionnelle »... Photo Pierre HECKLER
Ulcos ? C’est le dernier procédé innovant capable de capter le CO 2 à la source des industries polluantes pour l’emmener quelque quatre-vingts kilomètres plus loin, dans le sous-sol de la Meuse. Placer le haut-fourneau P6 en mode Ulcos d’ici 2015 et faire de Florange le premier site sidérurgique propre au monde… Il y a de quoi rêver.
Rêver d’une sidérurgie écolo grâce à 65 % d’émissions carbones délestées. Rêver d’une industrie pérenne et d’investissements régionaux par millions, avec un projet estimé à 623 M€. Hier, Patrick Weiten, président du conseil général, osait même le chiffre de 800 M€ !
Différents éléments semblent donner une certaine solidité au dossier Ulcos. Le projet se négocie auprès des instances européennes et l’on entend que Bruxelles l’accueille de plus en plus favorablement. Il serait même le seul projet industriel à connotation verte à l’étude. Les Luxembourgeois seraient prêts à rejoindre le consortium et Paris a annoncé son engagement à hauteur de 150 millions d’euros, en cas de feu vert de Bruxelles.
Pourtant, au moment où Ulcos semble donc marquer des points et entraîne sous son nom l’union sacrée politique régionale, Mittal souffle le froid en coupant « temporairement » le P6 et en condamnant à l’arrêt toute la filière liquide de Florange « pour une durée indéterminée ».
Quelle intérprétation donner à cette annonce du géant sidérurgique indien ?
• Au mieux, les élus ont droit à un chantage. Lakshmi Mittal n’a jamais caché que moins il aura à mettre la main à la poche, plus Ulcos aura des chances de voir le jour. Avec cette fermeture « temporaire » la nasse se resserre et les élus n’ont d’autres choix, toutes tendances confondues, que celui de se mobiliser pour aller frapper aux portes de l’Elysée et de Bruxelles. S’ils veulent sauver les emplois, le robinet à subventions va devoir couler à flot. Car tout le monde en est convaincu, sans Ulcos, c’est la mort de la filière liquide.
• Au pire, il faut y voir un largage… à petit feu. Florange est si petit dans le jeu de Monopoly mondial du groupe que Mittal chercherait à l’effacer de sa propre carte. Ulcos serait alors une épine dans le pied du jeune Aditya Mittal. Le message deviendrait celui-ci: Ulcos aux risques et périls de ceux qui le réclament.
Car c’est bel et bien le fils qui décide désormais. Respecté, réputé, on lui accorde une « intuition stratégique exceptionnelle ». Florange à l’arrêt, au moment où Dunkerque et Fos tournent à plein. Florange qui tombe en lambeaux du fait de cette politique d’arrêt-redémarrage depuis 2008, sans investissements structurants dignes de ce nom… Tout cela relève sans aucun doute de cette « intuition stratégique exceptionnelle ».
Dernière interrogation : quel retour sur investissement si, par miracle, en ces temps de vaches maigres, Paris et Bruxelles faisaient couler les millions ? Ne se retrouverait-on pas alors dans la situation – non avouée – d’une sidérurgie subventionnée avec des élus dépourvus de tout pouvoir décisionnel ? Quelles sérieuses garanties pourraient-ils bien obtenir sur Florange et son effective pérennité ? La sidérurgie lorraine n’en serait pas à sa première trahison.
Blog de notre Député Michel Liebgott
Défense de la sidérurgie dans la Fensch : opération, Vallée Morte, le 1er octobre de 14h à 16h, venez nombreux
Les parlementaires, Michel LIEBGOTT et Gisèle PRINTZ, les Elus des Communes d'Algrange, de Fameck, de Florange, de Hayange, de Neufchef, de Nilvange, de Ranguevaux, de Serémange-Erzange, d'Uckange, les Elus de la Communauté d'Agglomération du Val de Fensch et l'Intersyndicale d'ArcelorMittal invitent la population, les associations, les entreprises, les écoles, tous les salariés, à participer à la manifestation VALLEE MORTE, le SAMEDI 1er OCTOBRE de 14h à 16h - départ devant la Mairie de Hayange. SOYONS NOMBREUX. Les commerçants et artisans baisseront leurs rideaux durant ces 2 heures.
des milliers d'emplois sont menacés
les commerçants du Val de Fensch
et l'Intersyndicale d'ArcelorMittal
14 H
Prises de parole
puis cortège vers l'Esplanade de la Liberté
(face aux hauts-fourneaux de Hayange)
"Place de la résistance pour le maintien
de la sidérurgie en Lorraine"
Manifestation hier à Hayange contre l'arrêt des HF et pour le maintien de la sidérurgie en lorraine, article du Républicain Lorrain
Tous solidaires contre « M. Mittal »
« Nous sommes dans la vallée, la vallée de l’acier. Et nous allons gagner ! Mittal tu vas payer, sinon on va t’crever ! Aux armes ! » Le combat est engagé. La place de la Mairie, à Hayange, hier à 14h, était noire de monde. Ils étaient 1 300 : des élus de tous bords politiques, l’intersyndicale d’ArcelorMittal, la population, des retraités de la sidérurgie, les syndicats d’autres professions… L’appel « ville morte » lancé par Hayange, puis relayé par la communauté d’agglomération du Val de Fensch, a sonné comme un coup de semonce à l’encontre du patron d’ArcelorMittal.
Drapeaux, slogans… Tous les moyens étaient bons pour délivrer un message clair et fort : pas question de baisser les bras. La sidérurgie doit vivre dans la Fensch et ArcelorMittal doit mettre la main à la poche. « Notre force, c’est l’union », s’écrie le porte-parole de l’intersyndicale, avant que le cortège ne se mette en route. Et il ne s’est pas trompé. Les enfants de la vallée étaient au rendez-vous. « Nos parents ont travaillé dans la sidérurgie. Ils se sont battus pour obtenir tout ça. C’est pour cela que nous sommes là et nous sommes solidaires des salariés d’ArcelorMittal », témoignent Marie-Laure, Cathy et Liliane, de Neufchef.
La famille Hirsch, d’Algrange, est venue au grand complet. « On manifeste avec mon papa, car on veut qu’il garde son travail », glisse Alicia, la petite dernière, tout intimidée par la foule qui l’entoure. Ses parents, Natacha et Maurice, sont émus au moment où Philippe David, le maire de Hayange, et Michel Liebgott, le député, dévoilent la plaque « Place de la résistance pour le maintien de la sidérurgie en Lorraine », juste en face du portier Patural d’ArcelorMittal. Les applaudissements fusent. Mais les visages sont graves.
Face au cortège, quelques salariés de l’aciérie, en poste, s’attroupent derrière le portail. « On se sent impuissant même si on est touché par cette mobilisation », confie un jeune homme. « Hé les gars ! Vous auriez dû venir avec nous ! Je suis retraité et pourtant je suis là pour vous », les interpelle un ancien.
Seul bémol à cette belle solidarité : des échanges houleux entre des militants du Front national et des manifestants, au départ du cortège.
« Papa, on lui dit quoi à Mittal ? », interroge un garçonnet. Pas difficile de trouver une réponse à cette question, hier après-midi à Hayange. Alors que la plupart des commerces avait baissé leurs rideaux, de 14 h à 16 h, 1 300 personnes se trouvaient place de la Mairie. Élus de toutes sensibilités politiques, salariés, retraités de la sidé, intersyndicale d’ArcelorMittal, syndicats d’autres professions, familles, population… La solidarité était le maître mot ! Et l’avertissement sans détour : la sidé doit être sauvée et pas question de laisser carte blanche à M. Mittal. « Les installations ne doivent pas rester à l’arrêt. Il faut les entretenir et accélérer le lancement du projet Ulcos », martèlent élus et syndicalistes, qui ont pris la parole avant le début de la marche vers le portier Patural, à l’entrée de Hayange.
Dans la foule, les enfants de la Vallée sont là. Certains se souviennent d’une autre époque, où déjà on se battait pour son emploi. Ils reprennent les slogans des syndicalistes. C’est le cœur qui parle. « On manifeste pour que mon papa ne perde pas son travail », confie la petite Alicia, venue avec ses parents, son frère et ses sœurs. Un peu plus loin dans le cortège, Myriam Jardel apporte aussi son soutien aux sidérurgistes avec sa petite famille. Infirmière en cardiologie à l’hôpital Alpha Santé de Hayange, avec ses collègues c’est un autre combat qu’elle mène actuellement. « Mais c’est important de tous se mobiliser. On se sent moins seul. » Vers 15 h, la foule arrive au début de la rue De-Gaulle. Des coups de sifflets retentissent, et Philippe David, le maire, et Michel Liebgott, le député, dévoilent la plaque "Place de la résistance pour le maintien de la sidérurgie en Lorraine". Applaudissements. Mais les regards en disent longs. Le combat n’est pas terminé.
Lire aussi en page "Région".
Florange, manifestion interprofessionnelle ce jour. Vu les déboires actuels dans la sidé et les hostos locaux je pensais que l'on serait plus nombreux..... La fourchette du nombre de manifestant varie entre 1200 et 2000 en fonction des interlocuteurs.
Des photos valent parfois mieux qu'un long discours.
Je passe une moitié des photos aujourd'hui et l'autre moitié demain.
Avant le départ, l'ordre est important et il est négocié entre les organisations.
On ne voyait plus rien...ou presque
Les élus Socialistes sont présent, L'on rigole sur la tenue de l'écharpe....qui la porte correctement ????Fillipetti en tant que député la porte correctement (rouge prés du col et épaule droite) et Tarillon en tant que maire la porte aussi correctement (bleu prés du col et épaule droite).
L'OGBL était aussi présente
coucou
Fin de la manif
Manifestations interprofessionnelle du 11/10/2011 à Florange.
Photos de la manif.
En attendant le départ.....au premier plan Michel Liebgott notre député présent à chaque manifestation.
Manifestation interprofessionnelle
Et avec un chat noir....
La CFDT avec ses ballons se démarque toujours en visuel.
Jacky Aliventi, élu du Pays Haut était présent (celui qui a un parapluie à la main), Cerbai maire de Knutange , Tarillon président CAVF, Liebgott député , bon je ne vais pas tous les citer ....