Il n’est pas dupe. Dans le contexte actuel, qu’il qualifie lui-même de « délétère », le président du SEAFF, Daniel Matergia, accuse le coup. Mais il se dit « serein ». Tant face aux révélations de l’amicale que de l’enquête judiciaire en cours.
Selon lui, l’arrêt de la subvention à l’amicale s’explique : « Elle tournait en sommeil avec 165 000 € sur les comptes en 2015. Or son objet n’est pas de faire de l’épargne mais d’utiliser l’argent au bénéfice des agents… Puisque je n’avais jamais vu un seul rapport j’ai décidé de tout arrêter tant que ce n’était pas carré et j’ai réclamé une nouvelle convention. Deux feuilles de comptes ne me suffisaient pas, je voulais les extraits bancaires sur un an, des comptes courants et des comptes d’épargne. Apparemment, mes réponses n’ont pas répondu aux attentes… »
Quant à l’audit de l’amicale, le président se dit surpris : « On fait un audit, sans intégrer les trois années de fonctionnement du comité actuel pour avoir une vision complète ? Cela m’interpelle… En trois ans, les 165 000 € ont été dépensés ? » Sur le fond, il attend les réponses aux observations formulées lors de l’audit, de la part des anciens responsables de l’amicale. « La moindre des choses est d’avoir une discussion contradictoire, c’est à eux de donner des réponses ! »
« Sur des allégations on salit le syndicat qui est un très bel outil au service de la population. »
N’ayant pas eu connaissance des courriers envoyés aux vice-présidents et aux autorités, il ne s’est pas exprimé dans le détail. « Mais je ne comprends pas ce qu’on cherche, assure-t-il. Depuis deux ans, il y a un climat délétère au niveau du personnel, c’est pourquoi nous allons mener au premier semestre un audit de personnel. »
Pas sûr que cela s’avère suffisant pour mettre tout le monde d’accord. Et laissons l’enquête aboutir… Maintenant, s’il y a eu des malversations, nous prendrons les mesures qu’il faut en sanctionnant. En attendant, ça me peine car sur des allégations on salit le syndicat qui est un très bel outil au service de la population. Moi, mon rôle est d’assurer un service public aux habitants, de leur procurer une eau irréprochable et le moins cher possible. La situation du personnel est exceptionnelle et c’est aussi grâce au directeur général des services. Donc je suis dubitatif sur les raisons de ces accusations. Et il faut chercher d’où viennent ces bruits, qui ça arrange. Pour moi, tout ceci est très orienté. Des gens ne cessent d’attaquer l’image du SEAFF, il doit bien y avoir une raison. Est-ce à cause de crispations autour d’un homme ? Est-ce que lque chose de plus structuré ? »