Val de Fensch, le texte des voeux du président, Michel Liebgott. Dans ces voeux il est expliqué quelques points qui concerneront la vie des Algrangeois.
Mais en premier l'article du RL, regardez bien la photo....moi ça m'a amusé !
Photo VDF pour la suite
Discours Voeux 2016 / ML
Uckange Le Diapason Lundi18 janvier 2016
En 2015, notre République, et avec elle ses valeurs, a été à plusieurs reprises
attaquée en son coeur. C’est sa jeunesse que les terroristes ont choisi
d’éliminer, c’est notre manière de vivre, d’aller et de venir qu’ils ont voulu
menacer. Mais, bien qu’ébranlée et meurtrie elle n’a pas cédé face à des
barbares se revendiquant d’un Dieu qui ne les reconnaîtrait pas.
Elle s’est même relevée dans plusieurs grands moments d’émotion, de
solidarité qui font la force d’une nation rassemblée.
Dans l’épreuve et la douleur nous avons pu compter sur l’Etat régalien qui
protège, qui aide, qui soigne, qui explique. Je veux ici bien entendu, parler, et
surtout remercier, les forces de l’ordre, les corps médicaux et d’assistance, les
sapeurs pompiers mais aussi l’Ecole où beaucoup se joue et se jouera plus que
jamais.
Que serait la République sans un État fort et protecteur ?
Dans l’épreuve et la douleur partagées bien au delà de nos frontières car
malheureusement cette guerre les dépasse, nous gardons aussi en mémoire
toutes ces images d’hommes et de femmes, partout dans notre pays, qui ont
apporté leur soutien par une bougie, par un geste tendre, par une parole douce,
une image ou un dessin.
Mais 2015 n’aura pas été que cela.
2015, c’est aussi une nouvelle Région, je suis convaincu que le plus difficile
sera finalement de lui donner un nom, car elle est belle et nous au milieu. C’est
également un département aux compétences réduites mais essentielles, la
solidarité et donc la fraternité. J’aurais préféré la version initiale qui prévoyait sa
disparition au profit des intercommunalités plus proches des citoyens.
Et puisque nous en sommes au stade des regrets, j’aurais aussi souhaité que
nous allions au bout de la logique de simplification et de démocratisation en
permettant l’élection au suffrage universel direct des présidents des
intercommunalités.
En France, on ne réforme jamais qu’à moitié et donc ce n’est sans doute que
partie remise. En tout cas, cela ne m’empêchera pas de continuer à privilégier
le contact direct avec les populations de nos communes comme je l’ai fait dès
2014. Avec les maires et avec les viceprésidents, nous irons encore expliquer
ce que nous faisons dans des réunions publiques et écouter ce que les gens
ont à nous dire.
Tout cela pour mettre en oeuvre un projet partagé et nous construire une
histoire commune. 2015 aura été d’ailleurs l’année de la validation de notre
projet de territoire. Ainsi qu’un magazine local l’a qualifié, il s’agit “d ’un projet
ambitieux mais raisonnable “ .
Ambitieux pour rendre plus attractif notre territoire, trop souvent dépeint sans
couleurs, triste pour ne pas dire larmoyant (Livre sur Florange “Florange sans
fin”).
Ambitieux pour corriger les déséquilibres entre nos communes à la fois si
semblables et si différentes.
Ambitieux pour faire de notre territoire celui de l’excellence environnementale
qui ne doit pas être qu’un simple slogan de Green washing.
Ambitieux , pour apporter toujours plus de services à nos populations.
Raisonnable aussi car nos concitoyens attendent des investissements, des
actions utiles et proportionnées à nos moyens. Je réitère ainsi ici, devant vous,
notre ambition de ne pas augmenter les impôts, et je l’espère jusqu’à la fin de
ce mandat.
Oui, je souhaite que nous ne touchions pas au taux de la taxe d’habitation, de
la taxe foncière et de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Pour cette
dernière, nous aurons à intégrer une part incitative pour que les comportements
vertueux se traduisent par des baisses de factures en fin d’année. Je confirme
d’ailleurs que la substitution d’une redevance à cette taxe, comme cela avait
été envisagé, a été abandonnée, cela aurait été difficile à supporter pour de
très nombreux contribuables et en particulier les plus modestes.
Raisonnable dans ce que nous pouvons attendre les uns des autres, au sein
de ce qu’est le couple “communes / intercommunalité”. Dès mon élection, j’ai
souhaité que les communes retrouvent des moyens dans ce contexte de
contribution au redressement des finances publiques. Je pense en effet que la
première fonction de l’intercommunalité est de “conforter les budgets
communaux loin devant la fonction d’investissement et très loin devant la
fonction d’administration générale”. C’est d’ailleurs ce qu’écrit précisément la
Cour des Comptes dont on connaît l’orthodoxie. Car à quoi bon continuer
d’investir massivement sur un territoire, ce que nous pouvons encore faire
contrairement à d’autres, si les communes ne sont plus en capacité de le faire
et doivent augmenter massivement les impôts ?
Pour cela nous avons engagé une nouvelle politique :
- au travers du reversement aux communes du Fonds de Péréquation
des ressources Intercommunales et Communales (FPIC) (800 000 euros en
2015 et ce sera plus d’1 million d’euros en 2016).
- au travers d’un travail en profondeur pour opérer des transferts de
compétences afin d’alléger les charges futures des communes (petite enfance,
équipements culturels, sportifs, aménagement numérique du territoire, lecture
publique…)
- par une recherche attentive de toutes les idées vertueuses
financièrement fussent elles parfois un peu compliqué à comprendre (Merci à
Messieurs Roustan, Gérard et Marochini).
- en investissant encore dans les territoires en lieu et place des
communes, près de 60 millions d’euros au cours des prochaines années, alors
que je le rappelle, les communes récupère presque 20 millions d’euros
d’allocation de compensation.
- et nous tenterons d’aller encore plus loin je l’annonce, sur la Dotation
de Solidarité Communautaire (DSC).
Mais pour réussir cela, il faut que chaque euro dépensé soit utile. C’est vrai
pour chacun d’entre nous, dans les communes, dans les entreprises, dans les
associations.
Nos destins sont liés. Nous l’avons d’ailleurs tous bien compris, à l’exception
peut être de monsieur le maire de Hayange qui s’oppose à tout transfert et à
toute logique de solidarité territoriale, ce qui concourt à une forme de repli sur
soi, ce qui nuit à l’esprit communautaire et qui peut pénaliser y compris les
Hayangeois, ce que je regrette vivement même si je ne doute pas que la
Maison des Doudous, premier transfert réalisé au 1er janvier dernier, soit un
plein succès.
Avant de vous présenter en images quelques uns des projets qui aboutiront ou
sont en passe de l’être en 2016 et dans un deuxième temps un diaporama
sympathique présentant les services, les compétences et en quelque sorte le
quotidien de la communauté d’agglomération, quelques mots concernant
plusieurs questions d’actualité importantes pour notre territoire :
- d’abord l’aménagement numérique e t l’accès au très haut débit dans
les 5 communes qui n’en bénéficiaient pas à ce jour. Vendredi dernier, ça y est
nous avons signé la convention de partenariat avec le groupe SFR, représenté
par son secrétaire général Jérôme Yomtov, qui va moderniser son réseau selon
la technologie du FTTLA (Fiber To The Last Amplifier) et permettre un Très
Haut Débit pour tous.
SFR a débuté ses études et d’ici l’été, pourrait procéder à la livraison de ses
premières prises. La convention de développement en cours de négociation
nous dira selon quelle géographie. Dans tous les cas, les 19.000 foyers des 5
communes Fameck, Florange, Hayange, Ranguevaux et Uckange, seront
couverts d’ici juillet 2018. Je me félicite de notre choix collectif d‘avoir opté pour
un développement via un opérateur privé qui nous permet une économie de 18
millions d’euros.
Collectif mais pas tout à fait là encore, parce que la municipalité de Hayange
s’y est opposée alors même que c’est dans cette ville que cette solution de
l’investissement privé était la plus pertinente, SFR étant propriétaire du réseau
existant. Evoquer opportunément l’alternative SIVOM comme l’a fait le maire de
Hayange, n’a été qu’une malice supplémentaire. Car cela aurait signifiait :
un investissement porté par les financements publics du même ordre que
ceux que pour le SMO soit, rien que pour Hayange, au bas mot, 8 millions
d’euros, la création d’un réseau parallèle à celui de SFR ce qui semble pour le
moins farfelu, et enfin, une rallonge du calendrier de réalisation puisqu’à Hayange et
ses quartiers, tout aurait dû être reconstruit exnihilo.
Avec ces moyens qui s’ajoutent à ceux qui auraient pu être mobilisés dans une
moindre proportion, et en accord avec les maires, nous avons décidé, de
financer totalement les travaux de requalification de l’artère fédératrice, RD952
et son prolongement dans la vallée d’Algrange RD152E mais également de
renforcer les aides à la rénovation des façades le long de ces axes, sans quoi
cette opération serait imparfaite. Nos services sont prêts, les études sont
réalisées. Fameck, Ranguevaux et Neufchef, qui ne sont pas traversées par
ces routes départementales, ne seront pas oubliés pour autant. Nous
réfléchissons en effet à un projet complémentaire de requalification des “coeurs
de ville et de village”, après celui des “centres bourg”, porté avec l’EPFL, à
Algrange, Nilvange et Knutange.
Je voudrais à présent et en quelques mots évoquer deux sujets locaux qui nous
concernent tous audelà même, des limites de la Communautéd’Agglomération.
D’abord et de nouveau, des inquiétudes sur la situation du marché de l’acier
non sans conséquences pour nous :
Arcelor Mittal / Marché chinois
Tata Steel / Greybull
Akers Thionville
Ascometal / Vallourec
Mais des bonnes nouvelles aussi, avec METAFENSCH, j’y reviendrai plus tard.
Autre sujet d’aménagement du territoire qui nous concerne tous, l’A31 bis. A ce
sujet comme je m’y suis engagé auprès du maire de Florange, nous tiendrons
un débat en présence de la DREAL le 28 janvier prochain au siège de la
Communauté d’Agglomération.
Je rencontrerai d’ici là le Ministre des transports Alain Vidalies et le nouveau
préfet de la Région ALCA (Stéphane Fratacci), pour m’enquérir des intentions
de l’Etat après la publication du rapport de la commission nationale du débat
public.
Sur le fond, il s’agit d’un sujet complexe car même si l’on doit être favorable au
développement des solutions de mobilités alternatives à la voiture et aux
camions, faisons aussi le constat que nos concitoyens continuent d’en faire leur
moyen de transport privilégié et que l’A31 dans sa configuration actuelle
connaît d’ores et déjà, un état d’engorgement qui selon toutes les projections
ne va pas s’améliorer. N’oublions pas aussi que cette mobilité résidentielle et
journalière vers le grand Duché du Luxembourg est une source de richesse
pour nos populations.
Pensons aussi que ce projet A31 bis, qui doit être regardé dans sa globalité, a
été retenu par ce gouvernement en 2013 pour intégrer le schéma national des
infrastructures de transports. Cela n’a pas été le cas pour nombre d’autres
projets puisque la commission Duron a dû ramener de 245 milliards d’euros à
30 milliards d’Euros, le coût total des projets.
Mais je comprends aussi les inquiétudes des habitants de Florange qui voient
dans cette route bien plus d’inconvénients et que d’opportunités. Le rapport de
la Commission Nationale du Débat Public relève cette question de
l’acceptabilité et indique que la concertation n’est pas achevée et d’autres
fuseaux doivent être étudiés.
Voilà ce que je souhaitais dire avant de vous présenter quelques uns des
projets 2016. Vous l’aurez compris, je crois comme Antonio Gramsci : ( et je
sais que je vais faire plaisir à certains de mes amis en le citant ) “ Qu’il faut
allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté”. Oui la
situation est complexe, difficile et incite parfois au pessimisme mais oui aussi il
ne faut pas se résigner, se refermer et faire preuve de volontarisme pour
changer les choses, pour bouger les territoires.
Nous nous y employons quotidiennement.
Bonne année à tous.
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