On se souvient tous de cette histoire de secte à Algrange. Ce qui m'impressionne le plus avec le recul, hormis l'aspect sordide de cette affaire , c'est le nom du gourou ,regardez dans tous les articles ils l'appellent "le gourou d'Algrange". C'est franchement étonnant, habituellement on lui donne le nom de la secte, ou son nom propre voir même un surnom....mais là, c'est "le gourou d'Algrange" en premier et en gros....y'a pas mieux pour coller une étiquette à la cité.
On pourrait croire en lisant cela qu'Algrange est dirigé par un gourou si l'on s'en référe à l'accroche de l'article ! Car c'est l'accroche du titre AFP qui a été reprit un peu partout (souvent les journaux reprennent Reuters et AFP brut de fonderie, si y'a une boulette elle est décuplé).
Reste plus qu'à espérer que notre édile ai écrit au différent média pour remettre les choses dans l'ordre via un entrefilet.
Le gourou en cavale d'une secte dissoute installée à Algrange (Moselle), qui avait été condamné en 2008 in absentia en France, a été arrêté la semaine dernière à Nascar (Malte) où il a été incarcéré, a-t-on appris lundi de source judiciaire à Thionville (Moselle).
Ancien leader en fuite de la secte Minh Vacma, Alain Schmitt, 49 ans, a été interpellé avec sa compagne, Laurence L., 42 ans, dans une maison où vivaient sept autres personnes, a précisé le substitut du tribunal de grande instance (TGI) de Thionville, Damien Mauchard.
La justice maltaise doit se prononcer le 21 janvier sur l'extradition de l'ancien gourou contre lequel la France avait lancé un mandat d'arrêt européen après sa condamnation à cinq ans de prison pour séquestration et violences en réunion, prononcée en octobre 2008 par le TGI de Thionville.
Sept autres adeptes de la secte avaient également été condamnés en première instance pour des violences commises entre août 2003 et juin 2005 sur des membres de Minh Vacma.
Lors du procès, deux d'entre elles avaient déclaré avoir été séquestrées pendant plusieurs jours dans des toilettes et dans le noir, où elles avaient été contraintes à boire l'eau des toilettes et à manger des croquettes de chien. En outre, quelque 21.000 euros leur avaient été extorqués.
Les plaignantes avaient également indiqué à la barre que la communauté était "organisée en cercles", chaque adepte avançant en fonction de son art du massage, dont le "niveau d'excellence supérieur" était un rapport sexuel.
La secte Minh Vacma comptait une vingtaine de membres avant sa dissolution en 2005 à la suite d'une enquête de l'antenne de Metz du Service régional de police judiciaire de Strasbourg.
Et l'article du Parisien de l'époque....
Le gourou séquestrait ses adeptes
Algrange (Moselle)
Pierre Roeder | 20.06.2005
LA MAISON BOURGEOISE de la rue de Gaulle à Algrange (Moselle), située au coeur du bassin sidérurgique lorrain, protégée de la curiosité par un épais rideau de haies, intriguait les riverains, mais sans plus. « On voyait régulièrement des 4 x 4, des berlines haut de gamme s'engouffrer à l'arrière de la bâtisse », témoigne un voisin. Jeudi, à l'heure du journal télévisé, il a entendu des bruits inhabituels : « Quand je suis sorti dans le jardin, je suis tombé nez à nez avec des policiers en tenue d'assaut qui longeaient les murs. Je les ai vus interpeller des occupants de la maison, en leur faisant mettre les mains sur le capot d'une voiture. » Parmi les personnes arrêtées se trouve un Nancéien de 45 ans, un homme discret, presque aveugle, gourou intransigeant d'une secte installée dans la demeure depuis presque deux ans. L'homme régnait en maître sur une quinzaine de personnes selon les règles du « Minh Vacma », mélange d'arts martiaux, de philosophie orientale et de massages. Les adeptes, vivant le plus souvent des périodes de soucis personnels, étaient recrutés via des forums de discussions sur Internet ou encore lors de réunions sur l'arrivée imminente des extraterrestres. Une fois recrutés, ceux qui ne se conformaient pas « à la discipline de vie » mise en place par le gourou étaient mis à l'amende et, le cas échéant, séquestrés. Les punitions annulées en échange d'argent Le silence a été rompu par une adepte originaire de la région d'Orléans. Elle a détaillé une atmosphère de pression psychologique avec répartition des tâches ménagères et des corvées. En cas de non-respect des consignes, des sanctions tombaient sous forme d'heures de ménage supplémentaires ou d'heures de sport assez particulières dont des marches de 100 km. Les punitions pouvaient être rachetées en espèces sonnantes et trébuchantes. Le témoin a été dans ce cas de figure, avec un niveau d'endettement tel qu'elle ne pouvait plus l'assumer. Elle a été longtemps retenue contre son gré, avant d'être finalement relâchée. L'intervention des services de police, après enquête du SRPJ de Metz, a permis de libérer un homme de 21 ans, reclus depuis trois jours dans une chambre. Son corps présentait de nombreuses traces de coups constatés par un médecin appelé sur place. Quatre cadres de la secte, dont le gourou, ont été mis en examen pour « extorsion de fonds et séquestration de moins de sept jours ». Seul ce dernier a été écroué, les autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Le Parisien