Maison de quartier au Witten

Maison de quartier au Witten

Article du RL

Au Witten, il y a la pétanque... et tout le reste !

Créé il y a trente ans par un groupe comprenant encore l’actuel président Gérard Tourscher, le club de boules du Witten à Algrange, s’est transformé en auberge espagnole. C’est un lieu de vie complet pour ses soixante-dix fidèles.

Elle est loin l’époque où quelques passionnés de pétanque du quartier du Witten ont créé de toutes pièces un club où les boules étaient reines. Un simple mobile-home de récupération servait alors d’abri et de lieu de rencontre… Celle que l’on appelle affectueusement "la grande Anna", fringante nonagénaire, s’en souvient : «  L’aire de jeu se trouvait à quelques pas de chez moi et j’ai décidé de participer en préparant parfois des repas pour les bénévoles. Ils ont tous donné de leur personne pour en arriver à ce que l’on voit aujourd’hui !  » Ainsi est née une authentique association de quartier. Un lieu de rassemblement, de bonne humeur où naissent des amitiés mais aussi bon nombre d’initiatives collectives.

Trente à table le vendredi...

Autant le revendiquer tout de suite : l’élément fédérateur des boulistes de Witten, c’est la table ! Et les petits repas des premières années ont pris de l’ampleur, au point d’être actuellement partagés par une trentaine de personnes chaque vendredi. Tous des habitués, évidemment. Mais dès le mercredi, une dizaine d’acharnés de pétanque font déjà ripailles.

... le mercredi et même le mardi

À l’origine, les membres du comité assuraient la popote pour tout le monde. Mais la tâche devient gigantesque et pas moins d’une dizaine de personnes se sont portées volontaires. Du coup, des talents se révèlent : il y a Dédé le roi des pommes de terre rôties ou Alain chef du minestrone et du risotto… Tous se décarcassent pour proposer des nouveautés, ce qui n’est pas aisé avec un budget serré et un repas facturé à 7 € maximum.

Jeux de société gourmands

La montée en puissance du club ne s’arrête pas aux considérations gastronomiques. Les nombreuses dames faisant partie de l’association se sont inspirées du petit groupe de messieurs du mercredi et se retrouvent régulièrement le mardi à pratiquer des jeux de société autour de gâteries consommées en cours de parties. Les hommes sont bien entendu exclus du cercle féminin qui conclut la journée autour… d’un bon repas.

Et les boules ? Elles restent reines et les rencontres sont rudes dans les tournois internes ou interquartiers. D’ailleurs, la gente féminine se distingue régulièrement tenant le haut de l’affiche contre les clubs des Gueules jaunes et du Chemin des Dames rencontrés à quatre reprises tous les ans. Mais ça, c’est lors des beaux jours.