Algrange, aujourd'hui dans le RL l'histoire de la Pagode
De 1900 à 2003, du bistrot Le Bon coin au restaurant La Pagode … L’emblématique immeuble de la rue Foch, à Algrange, regorge d’histoires et d’anecdotes. Confidences des anciens maîtres des lieux.
En 1900, le bistrot Le bon coin était installé au 3, rue Maréchal-Foch. Il a été tenu jusqu’en 1930 par Heinrich Lentz. À ses côtés, un lavoir construit en 1864, détruit en 1920. De 1930 à 1939, Le bon coin a été repris par la famille Charon. En 1939, il a été repris par la famille Josten qui tenait également l’épicerie adjacente. La fontaine, érigée juste à côté, rendait bien des services. Elle fut retirée en 1967 pour des raisons qui restent encore inconnues à l’heure actuelle.
En 1949, le café devient Le café du centre , racheté en 1966 par la famille Michel Helfen sous le nom de Taverne Schützenberger. La famille tenait également un magasin de charbon. « La salle de danse attenante au café était entièrement délabrée car elle n’était plus utilisée depuis de longues années », rappelle Malou. Irène Helfen, la maman et patronne du café, décide alors d’entreprendre d’importants travaux de rénovation afin de la faire revivre. Elle a laissé le soin de la décoration à un peintre qui a entrepris de donner une nouvelle allure à l’établissement. À la surprise générale, murs et plafond se sont vus rhabillés de décors chinois. « Vu le nombre de pagodes peintes sur les murs, le restaurant ne pouvait que s’appeler La Pagode », confie encore Malou, qui a tenu le café avec ses parents, puis avec Armand Dillenseger, son mari, jusqu’à la fermeture le 14 septembre 2003.
Au début, des orchestres locaux ont tenu des répétitions dans la salle, notamment les Sphynx ou les Rocket’s. « Je me souviens également du premier bal d’ouverture, juste après les travaux. C’était le 4 décembre 1967 pour la Sainte-Barbe de la mine Burbach » , affirme Malou. Toutes les mines ont fêté leur sainte patronne dans la salle, devenue incontournable dans la région. « Des bals étaient organisés chaque samedi soir et dimanche après-midi, et croyez-moi beaucoup de couples s’y sont formés ! »