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5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 11:48

Philippe Tarillon se lache....mais pas trop ! dans le RL.

Il s'est bien retenu par rapport à ce qu'il aurait pu dire. En le faisant il se ménage une porte pour revenir dans la course.

D'un autre coté il faut attendre la réaction des mis sur la sellette .

L'article éclaire bien sur la nature des nominations des vices présidents du val de Fensch....

Une belle interview , si Michel Liebgott faisait de même aussi pour expliquer certain choix (sans langue de bois) ce serait le top.

Philippe Tarillon se lache....mais pas trop !

Touché depuis un an par ses échecs politiques, Philippe Tarillon n’est pas pour autant coulé. L’ex-maire de Florange, ancien conseiller général et ex-président de la Communauté d’agglomération du Val de Fensch reste combatif.

Depuis mercredi, vous n’êtes plus conseiller général de la Moselle. Quel bilan dressez-vous de vos six années au Département ?

« Sur le canton, j’ai pu pousser les projets de Florange et d’Uckange. Dans cette dernière ville, j’ai fait avancer des dossiers essentiels comme la rénovation du quartier Ouest, la requalification du centre-ville et surtout le dossier des Tilleuls. »

Avez-vous des regrets ?

« Celui de ne plus siéger dans cette assemblée car j’estimais que j’y étais utile, aussi bien pour le territoire que pour le groupe socialiste. »

Vous étiez président du groupe PS et principal opposant à Patrick Weiten. Ce dernier vous a d’ailleurs rendu hommage. Touché ?

« Pendant quatre ans, j’ai mené une opposition responsable et sans concession. Patrick Weiten est un adversaire rude et respectable. Quelques fois, il a tendance à manquer un peu de patience. En même temps, je reconnais les qualités de l’homme et sa force de travail. Quand nous avons été responsables l’un et l’autre dans le Nord mosellan, nous avons su surmonter nos oppositions politiques pour faire avancer les causes du territoire. »

Le mode de désignation du binôme socialiste pour le canton de Fameck a été compliqué. Il se murmure dans la coulisse que vous avez été évincé. Quelle est votre vérité à ce sujet ?

« C’est la manière dont ça s’est passé qui me laisse une certaine amertume. On m’aurait dit, dès mon échec à Florange, "tu as perdu, on ne veut pas prendre de risque pour le canton", j’aurais pu le comprendre, si on s’était mis autour d’une table dès avril 2014. Je déplore que ça se soit fait presque publiquement. Il y a eu la volonté de m’évincer, de m’écraser, de m’humilier. Ça n’est pas acceptable. On n’est pas allé jusqu’au vote, car je me suis retiré avant, mais le débat a montré que je n’étais pas seul. Je peux compter sur des soutiens. Il fallait une solution de rassemblement. Au départ, on ne proposait aux militants florangeois qu’un poste de suppléant. Je suis satisfait que Michèle Bey ait finalement eu l’investiture. À mon avis, cela a beaucoup joué dans le résultat final. En politique, on doit être prêt à se sacrifier personnellement pour faire gagner les idées auxquelles on croit. »

En voulez-vous au premier secrétaire fédéral du PS mosellan, Jean-Pierre Liouville ?

« Il a la part qui correspond aux responsabilités qu’il exerce. Il n’est évidemment pas seul. Lui et la direction départementale n’ont pas su anticiper le redécoupage des cantons. C’est une vraie déception, car c’était un ami. Je fais le constat qu’en politique, il n’y a pas de reconnaissance. Je n’ai pas été soutenu comme j’aurais dû l’être par les directions nationale et fédérale du Parti socialiste, par rapport à mon bilan. Quand il y a eu des moments difficiles, j’ai été le bon soldat de la fédération qu’on envoyait partout apporter la bonne parole. On m’a lâché avec lâcheté. »

En voulez-vous à quelqu’un en particulier ?

« Que ma défaite à Florange réjouisse mes adversaires politiques, c’est de bonne guerre. Qu’elle soit considérée comme la divine surprise par des gens de mon parti pour m’évincer de la présidence de l’agglo et du paysage politique, c’est quelque chose qui ne me surprend pas, mais je trouve cela déplorable. »

À qui pensez-vous ?

« Au député-maire de Fameck, Michel Liebgott. Je fais le constat que c’est un bon député, un élu de terrain. Il a gagné, je m’incline devant son savoir-faire politique. Mais je ne partage pas sa manière de faire et de concentrer entre ses mains, directement et indirectement, tous les pouvoirs. À un moment donné, j’ai été une gêne sur son chemin, alors que je ne l’ai jamais contesté en tant que parlementaire. On ne s’est jamais adoré. Il devait vouloir être président du Val de Fensch depuis sa création. Il a réussi. »

On vous a beaucoup vu labourer le terrain avec Michèle Bey lors de la campagne pour les élections départementales. Restez-vous un militant convaincu ?

« Oui et je le resterai jusqu’à la fin de mon existence. En politique, il y a des déceptions. Si on peut faire bouger les choses, il faut le faire. Je veux corriger le costume qu’on m’a taillé. Celui du technocrate loin des gens et du terrain. Je suis énarque, mais je suis avant tout fils d’ouvrier. Je revendique mes origines populaires. Je suis un pur produit de l’école de la République. Si je dois quelque chose à quelqu’un, c’est à mes parents. Quand ces arguments sont relayés par des gens de votre parti, ça fait très mal. »

Est-il vrai que vous aviez demandé, malgré votre défaite aux municipales à Florange, le poste de président à la Communauté d’agglomération du Val de Fensch ?

« Michel Liebgott m’a proposé le poste de premier vice-président de la CAVF, salle Molitor à Hayange, le soir de la défaite de Philippe David. Dès le lendemain, j’étais rétrogradé à la 3e vice-présidence pour faire de la place au Parti communiste. Je l’aurais compris si on me l’avait dit dès le départ. »

Avez-vous démissionné de votre poste de vice-président à la CAVF ?

« On a réduit ma délégation à une partie des dossiers d’aménagement du territoire. À un moment donné, cette vice-présidence était devenue une souffrance. J’ai donc démissionné fin novembre. Je reste socialiste, élu dans la majorité communautaire. Pas question de faire le frondeur, mais je retrouve ma liberté de parole. »

Michel Liebgott a déclaré (lire RL du 7 décembre 2014) qu’il allait être très embêté quand il devra inaugurer, à Hayange le nouvel hôtel de communauté, dont la construction a été votée sous votre présidence. Que lui répondez-vous ?

« S’il ne veut pas inaugurer, qu’il n’inaugure pas. Ce qui m’intéresse, c’est que le personnel de la CAVF puisse travailler dans de bonnes conditions, qu’il n’a pas à la Villa Bigas. Je rappelle aussi que M. Liebgott a voté le projet du nouvel hôtel communautaire avant de le critiquer. »

Que pensez-vous de la Maison de la Justice et du droit qui sera hébergée dans les nouveaux murs de la CAVF ?

« C’est une bonne idée, mais je l’aurais plutôt conservée dans la ZSP, par exemple au bâtiment tertiaire à la Feltière, à Fameck. Si on ne peut pas déménager tous les services de la CAVF au nouveau siège, il faudra conserver la Villa Bigas. Ce qui serait ridicule. Attendons de voir. »

Vous vous êtes impliqué dans de nombreux domaines visant à faire avancer, au-delà des clivages politiques, les dossiers du Nord mosellan. Pensez-vous que des fusions entre EPCI sont nécessaires pour mutualiser les moyens ?

« J’en suis plus convaincu que jamais. Je l’ai dit dès 2008. Je souhaitais une grande communauté d’agglomération regroupant Thionville- Portes de France, Val de Fensch et Pays-Haut Val d’Alzette. Cela nous aurait donné une communauté de 180 000 habitants. »

Des effets concrets du centre de recherche Metafensch sur l’emploi dans le Val de Fensch sont-ils attendus ?

« Directement, l’impact sera limité. Néanmoins, c’est la première fois depuis longtemps qu’une volonté publique est confirmée dans ce domaine. »

Vous n’êtes pas tendre avec votre successeur à la mairie de Florange. Quels sont vos rapports avec Michel Decker ?

« Ils sont limités à ce que les institutions prévoient ou quand les invitations ne se perdent pas dans les méandres du service public de La Poste. »

Malgré le FN en tête à Florange au soir du 1er tour des départementales, Michel Decker n’a pas appelé publiquement à un barrage anti-FN. Surpris ?

« Je lui ai écrit entre les deux tours à ce sujet, afin qu’il fasse quelque chose contre le FN. Il n’a rien fait. Heureusement qu’il y a eu un réflexe républicain et que des élus de sa majorité ont lancé cet appel sur les réseaux sociaux. Si le FN avait gagné aux départementales dans le canton de Fameck, Florange aurait fait le Journal de 20 Heures. »

Lors de son discours d’investiture, le samedi 29 mars 2014, Michel Decker a affirmé : « Florange a été la ville symbole de la désindustrialisation. Elle doit désormais retrouver son calme. » Votre sentiment ?

« Contrairement à M. Decker, mon équipe et moi-même avons été très impliqués dans le combat des syndicats d’ArcelorMittal. Mais la sortie de crise a été mal perçue par la population. L’image du candidat Hollande sur la camionnette a été incomprise. »

N’avez-vous pas eu envie de quitter la vie politique ?

« Sincèrement, le soir du dimanche 23 mars 2014, ça a été très dur. Il a fallu faire bonne figure devant l’équipe. Très vite, je suis arrivé à la conclusion que je n’avais pas le droit de céder. J’ai perdu la mère de toutes les batailles, mais il y aura une revanche. »

Serez-vous candidat aux Régionales de décembre ?

« Je poserai ma candidature, par principe. A priori , c’est l’actuelle direction fédérale du PS qui validera la liste. Je ne me fais guère d’illusions. »

Vous êtes un passionné d’histoire. Avez-vous une citation pour conclure ?

« Dans son Discours à la Jeunesse , en 1903, Jaurès a dit : " Le courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir, mais de n’en pas être accablé et de continuer son chemin." »

« Il y a eu la volonté de m’évincer, de m’écraser, de m’humilier. Ce n’est pas acceptable. »

Propos recueillis par Michaël SUTTER.

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commentaires

U
En tous cas, il y en a un qui n'a pas d'états d'âme et qui cumule allègrement les mandats de député, maire et président du Val de Fensch. Je suppose que ces fonctions ne sont pas rémunérées au smic ? Face à cette "cumulardise", on se demande encore ce qu'il y a de "socialiste" dans un tel comportement.
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D
Je ne peux que dire que sur ce sujet tu as raison...et tu ne sais pas tout surement.
U
Eh oui...le Barnum-Circus syndical sur la camionnette CFDT, avec Martin en Monsieur Loyal et Hollande en vedette américaine. Un spectacle grotesque et pseudo fellinien qui n'a pas changé le cours des choses. Les florangeois s'en sont souvenus.<br /> D'autant plus que les hauts-fourneaux sont situés sur la commune de Hayange, dont le maire n'est pas énarque et qui s'est fait ravir le leadership de cette comédie ubuesque . par son collègue et "camarade" florangeois, Puis cerise sur le gâteau, il s'est fait entuber par le FN aux dernières élections municipales. <br /> Alors, les états d'âme de ce monsieur, on s'en contrefiche !
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D
Pourtant ces "états d'âmes" comme tu dis éclaire bien sur la connaissance du microcosme politique de la Fensch....si en plus tu prend en compte les états d'ames de l'élu local ça devient tordant.

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