Article de 2011 ou Patrick Peron s'exprime sur la ville d'Algrange dans le journal "l'humanité"...à rapprocher avec son discours actuel....
Dans le haut de la vallée de la Fensch, à Algrange, le désert industriel gagne du terrain. À l’entrée de la ville, un Super U et un terrain vague. Difficile d’imaginer qu’ici, jusqu’à la fin des années 1970, les hauts-fourneaux de la Société métallurgique de Knutange (SMK), propriété des Wendel, tournaient à plein régime. De l’autre côté de la cité, dans la forêt, on distingue les vestiges d’une mine de fer.
Dans la rue principale, trois bistrots se battent en duel. À l’époque de sa splendeur, la ville comptait trente-deux troquets. La population a fondu avec la désindustrialisation, passant de 11 200 à 6 400 habitants. Avec 12 % de chômage, la salle d’attente du Ccas (centre communal d’action sociale) ne désemplit pas. Algrange devient peu à peu une cité-dortoir. Son maire, communiste, Patrick Péron, tente de la réveiller depuis son élection en 2008. « On avait des projets de lotissement sur le site de la SMK, mais on s’est aperçus qu’il était ultrapollué, raconte-t-il. L’État nous a bien fait comprendre qu’il nous fallait nous débrouiller pour financer les travaux ! On a des idées pour dynamiser la cité. Mais on part de tellement loin qu’on n’aura pas assez d’un seul mandat.