Algrange vol du voisin

23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 05:52

cela ne m'étonne même plus....

Article du RL:

Algrange : cambriolés par la voisine

On parle de voisin vigilant. Mais que dire du voisin malfaisant ? Une famille d’Algrange a carrément été cambriolée par celle qui habitait la maison mitoyenne à la leur. La voisine mise en cause reconnaît en effet avoir fracturé la porte-fenêtre. Rien de plus facile finalement. Pas besoin de repérer les lieux. Il suffit d’attendre que les voisins s’absentent, de s’emparer d’un tournevis et de viser la porte-fenêtre qui se trouve à l’arrière de l’habitation. Deux ordinateurs, des bijoux, un peu d’argent en liquide ont notamment été dérobés ce jour de juin 2015.

« Le but ce n’était pas le gain », assure la voisine présentée mardi devant le tribunal correctionnel de Thionville. La trentenaire, divorcée, mère de deux enfants, parle plutôt de vengeance. Car selon elle, les relations avec la famille d’à côté étaient invivables. Elle parle de menaces sur son petit chat, de réflexions à chaque allumage du barbecue, de dégradations répétées sur sa piscine. « Le jour du cambriolage, c’était le septième filtre de piscine que je changeais », sanglote-t-elle à la barre. Du coup, le tournevis lui a paru plus efficace que la médiation. « Mon but, c’était de foutre le bordel dans leur baraque », résume-t-elle. D’ailleurs, elle promet qu’elle n’a pas touché au butin, planqué chez elle dans un premier temps. « J’avais peur, je ne savais pas quoi en faire… » Elle s’en est finalement débarrassée par le biais d’une connaissance qu’elle pensait calée en recel.

Pour l’avocat de la famille volée, Me Marc Baerthelé, la prévenue a surtout agi par jalousie envers « une famille unie, en harmonie ». « Elle s’est projetée sur ce couple au point de faire des avances au mari qui les a déclinées », lâche le conseil. « C’est n’importe quoi ! », rétorque l’intéressée à la barre.

Mais le conseil n’en démord pas. Il maintient même que la famille, tenue par le secret de l’enquête, a dû vivre pendant plusieurs semaines à côté de leur cambrioleur sans rien dire. Il a réclamé que le « traumatisme » de ses clients soit reconnu et indemnisé. Le tribunal condamne l’ancienne voisine à verser 1 000 € à chaque parent au titre du préjudice moral. Par ailleurs, elle écope de 150 jours-amendes à 5 €. Soit une somme de 750 € dont elle devra s’acquitter dans un délai de 150 jours au risque de voir transformer cette période en une peine d’emprisonnement.